La Cour pénale internationale a lancé ce lundi un mandat d’arrêt contre Mouammar Kaddafi, accusé de « crimes contre l’humanité », mais aussi contre son fils Seif el-Islam et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi.
Il est le deuxième chef d’état contre lequel la Cour pénale internationale (CPI) a lancé un mandat d’arrêt, après le Soudanais Omar el-Bachir. Mouammar Kaddafi, au pouvoir depuis 42 ans en Libye, est désormais susceptible d’être arrêté à tout moment dès qu’il se rendra à l’étranger.
Le procureur Luis Moreno-Ocampo avait demandé aux juges de la CPI un mandat d’arrêt à l’encontre du « Guide » libyen dès le 16 mai, au motif de « crimes contre l’humanité ». M. Moreno-Ocampo avait alors annoncé la responsabilité de Mouammar Kaddafi dans les meurtres et persécutions qui ont cours dans le pays depuis l’éclatement de la révolte, le 15 février, laquelle a touché notamment les villes de Tripoli, Benghazi et Misrata.
Sont également concernés par des mandats d’arrêt le fils de Mouammar Kaddafi, Seif el-Islam, et le chef des services de renseignements libyens, Abdallah el-Senoussi, tout deux accusés des mêmes crimes que l’ex-n°1 libyen.
Le procureur a rappelé que la répression de la révolte avait provoqué la mort de milliers de personnes et entrainé le déplacement interne de 243 000 libyens, ainsi que la fuite à l’étranger de 650 000 autres personnes, selon les chiffres de l’ONU.
Jeuneafrique.com avec AFP
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