Toi au fond de la mer
Moi au coeur du désert
Nos destins sont symétriques
Les poissons se recueillent sur tes restes
Quant à moi des scorpions dévorent ma chair
Ils ont fait de ma carcasse leur galérie d’art
Et toi les poissons glissent sur le tobogan de ton corps
La vie a commencé pour toi dans l’eau
C’est pourquoi tu y as été jeté
Quant à moi le fils du désert j’ai retrouvé ma solitude sans ma tente
Dans l’abandon de l’ingratitude de mes services
Et de l’amitié rendue aux proches de la politique
Soutenant leur cause par des financements occultes
Ils m’ont remercié en monnaie de singe
Sans le moindre courage de condoléances et d’hommages
Alors je crois peut-être que tu avais raison des relations
Sur la terre des hommes sans connaître les hommes
J’ai été trahi par l’orgueil de mon image
Sans pourtant mieux connaître les limites du pouvoir
Victime comme un chien aux abois et un animal blessé
Traqué par une grande meute armée et sophistiquée
La vie humaine doit être sacrée en respectant celle des autres
Car notre corps est une simple expression à la destination inconnue
La prochaine fois je ferais attention sur la terre des hommes
Pour éviter d’être lynché et souhaité une sépulture digne
A vous qui restez avec le souffle vital ne commettez pas ma bêtise.
Bernard NKOUNKOU
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