Le 2 novembre, l’Académie Goncourt remettra son prestigieux prix. Sur la dernière liste, cinq écrivains, dont l’Haïtien Lyonel Trouillot pour son roman La belle amour humaine.
Ils ne sont plus que quatre à espérer recevoir le plus prestigieux des prix littéraires français. Sur sa dernière liste, l’Académie Goncourt a retenu l’Haïtien Lyonel Trouillot, auteur de La Belle amour humaine (Actes Sud) ; Sorj Chalandon, avec Retour à Killybegs (Grasset) ; Alexis Jenni, qui a écrit L’Art français de la guerre (Gallimard) et Carole Martinez pour Du domaine des murmures (Gallimard). Les pronostiqueurs misent sur Alexis Jenni, dont l’avantage est d’être publié par un grand éditeur. Mais cela suffit-il pour mettre une croix sur les trois autres prétendants au choix final, le 2 novembre ?
Humanisme et poésie
En tout cas, Lyonel Trouillot a toutes les chances de voir sa carrière, riche de plusieurs romans et de recueils de poèmes, reconnue à sa juste valeur. Ce qui frappe dans son livre en compétition c’est cet engagement permanent à dénoncer les inégalités entretenues dans la société par les nantis. Et cet humanisme, cette humanité qui, tout en le poussant à s’interroger sur le rôle de l’humain sur notre planète, décrète que chaque vie, même la plus misérable, mérite d’être respectée. Chaque page de ce texte rempli de poésie et où se déroule, infaillible, l’art du conteur, est un plaisir.
Trouillot nous donne une leçon de tolérance par rapport à l’Autre, à cette altérité sans laquelle tout serait laid. Il nous invite à désapprendre à juger en fonction, seulement, de notre regard nombriliste qui nous empêche voir la pluralité des mondes. En cette année des Outre-mers, l’écrivain haïtien mérite de monter sur la première marche du piédestal. Croisons les doigts !
Jeuneafrique.com par Tshitenge Lubabu M.K.
Étiquettes : Goncourt, Littérature, Lyonel Trouillot, prix littéraire
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