Plusieurs administrateurs du groupe de services aux collectivités, dont son ex-PDG Henri Proglio, demandent le départ d’Antoine Frérot. Le nom de Jean-Louis Borloo est évoqué pour lui succéder. En Bourse, Veolia perd plus de 4%.

«Je suis chassé par deux grands groupes»
Des faits toutefois contestés par la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet. «J’étais dans l’avion, il n’y a pas eu d’apparté et il n’y a pas eu de discussion sur ce sujet. Donc ça, c’est faux», a-t-elle affirmé. Mais concernant l’éviction d’Antoine Frérot à la tête du groupe, la porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy a toutefois indiqué qu’elle ne peut «confirmer ou infirmer» l’information.
De son côté, Jean-Louis Borloo ne conteste pas certaines rencontres avec des «gens de Veolia», affirme Libération. Le quotidien souligne que «au moins cinq membres du conseil d’administration, parfaitement identifiés, auraient rencontré Jean-Louis Borloo, jeudi et vendredi dernier». L’intéressé indique en outre au quotidien que Veolia est «une société que je connais bien en tant qu’ancien ministre. Ils connaissent des difficultés et si j’en crois ce qui se dit, il y a un certain nombre d’actionnaires qui pensent que le groupe a besoin d’un calibre à sa tête». Reste à savoir si Jean-Louis Borloo pourrait être ce personnage. Pour l’heure, l’ancien ministre reste prudent et précise que «la seule chose que je peux vous affirmer c’est qu’actuellement je suis chassé par deux grands groupes internationaux qui ne sont pas Veolia. Et avec eux les contacts sont très avancés».
D’autres noms circulent
Mais d’autres noms que celui de l’ancien ministre de l’Écologie seraient préssentis pour prendre la tête de l’ex-Générale des Eaux: Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des Dépôts, «mais dont l’entourage dément tout contact», selon Les Echos, Jacques Veyrat, l’ex-patron de Louis Dreyfus et Daniel Bouton, ancien PDG de la Société Générale.
Les piètres performances du groupe expliqueraient, pour partie, le désaveu de certains administrateurs du groupe. L’an passé, Veolia a en effet passé successivement deux avertissements sur résultats et devrait afficher une perte de 200 millions au titre de l’exercice 2011, selon Challenges. La dégringolade du titre en Bourse, qui a perdu près de 60% de sa valeur en un an, nourrit également la fronde des administrateurs. Ce matin, le titre de la société spécialisée dans l’eau, le traitement des déchets et les transports perd encore plus de 4% à environ 9 euros, soit la plus forte baisse du CAC 40. L’indice vedette de la place de Paris avance lui de 0,6% à 3455 points.
Lefigaro.fr par Mathilde Golla
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