Dans les griffes sales du jeune tyran
Le peuple est décapité sans pardon
Hommes, femmes, enfants éventrés
Comme du poisson au grand marché
Dans la gueule méchante du dictateur
Coule à flots le sang chaud des martyrs
Pauvres victimes de ces canons à tirs
Montés sur les chars du persécuteur
Au cœur de chauds débats politiques
Les enjeux sont trop diplomatiques
Face aux réels intérêts bien majeurs
Qui occultent l’assistance de l’heure
Que tonnent les canons dans la ville
Tombant et détruisant les immeubles
Les cœurs blocs de pierres insensibles
Regardent avec une amertume méprisable
Citoyens de la triste et sale guerre
Votre mort fond comme du beurre
Dans l’insouciance sans compassion
Malgré les images d’une brève attention
Ô peuple qui pleure à tue-tête au secours
Le cri de tes lamentations est plus que sourd
Dans ce grand monde ingrat des amis véreux
Assis sur la table ronde stylée des gens vicieux.
Bernard NKOUNKOU
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