Congo: incendie « maîtrisé » dans le dépôt de munitions de Brazzaville

Un dernier bilan fait état de 180 victimes à la suite de l’explosion dimanche de l’un des dépôts de munitions de Brazzaville. Dépassé par le nombre de blessés, le Congo devrait bénéficier de l’aide internationale.

Les derniers foyers d’incendie ont été maitrisés dans le dépôt de munitions de Brazzaville, dont l’explosion dimanche a fait 180 morts et 1.340 blessés, selon un dernier bilan du ministère de la Santé. Un dernier bilan officiel faisait état de plus de 150 morts. Le déminage du site doit par ailleurs débuter, alors que l’aide internationale arrive, notamment pour soulager les hôpitaux saturés. Le colonel Jean-Robert Obargui, porte-parole du ministère de la Défense a néanmoins averti qu’il ne pouvait pas affirmer qu’un deuxième dépôt de munitions, situé à une centaine de mètres de celui touché, ne représentait plus de danger, « il y a encore des munitions qui peuvent exploser d’un moment à l’autre », a-t-il prévenu.

La persistance du feu dans le premier dépôt, lundi, faisait craindre une propagation au second, selon une source militaire. Une opération de « dépollution » des deux sites souterrains devait débuter dès mardi, selon le Colonel Obargui. « Il s’agit de déminer, enlever les munitions de là où elles se trouvent et les détruire loin de la ville pour que le danger soit définitivement écarté », a-t-il expliqué. L’opération se fera avec l’aide de MAG (Mining advisory group), une ONG britannique spécialisée.

Une mobilisation internationale en aide aux nombreux blessés

« Les plus grands besoins sont dans l’orthopédie », a déclaré le ministre de la Santé Georges Moyen lors de sa visite au CHU de Brazzaville, où plusieurs dizaines de blessés – par des éclats d’obus ou dans l’effondrement de leur maison – étaient toujours soignés, certains installés dans les couloirs ou sous des tentes à l’extérieur du bâtiment. Outre le CHU, les blessés sont soignés à l’hôpital de Makélékélé, la clinique municipale, et l’hôpital militaire.

Des médecins français – urgentistes, chirurgiens, othopédistes -, arrivés dans la nuit de lundi à mardi, ont visité tous les secteurs du CHU avec leurs homologues congolais, et devaient commencer leur travail mardi après-midi. Une équipe de l’armée marocaine de 173 personnes, dont 20 médecins et 16 infirmiers, est également arrivée à Brazzaville lundi soir, et doit installer un hôpital de campagne, selon un officier marocain. Vingt médecins de la République démocratique du Congo voisine sont également sur place depuis lundi avec du matériel et des médicaments.

Les Etats-Unis ont aussi promis une aide, Israël va envoyer du matériel médical, et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a assuré, lundi, le Congo de la coopération de l’ONU pour secourir les victimes. Les agences onusiennes devraient notamment fournir du matériel et des vivres pour les quelque 3.000 sans-abri dont les habitations ont été détruites par les explosions et qui ont souvent tout perdu.

Plusieurs sites ont par ailleurs été ouverts dans la capitale pour accueillir ces personnes, notamment la cathédrale du Sacré Coeur où se trouvaient quelque 1.500 réfugiés lundi soir. La France y a déployé 20 tentes. « Ces tentes ne vont peut-être pas nous suffire mais mieux vaut ça que rien », a déclaré Dominique Makosso, 48 ans, chef d’une famille de dix personnes. « J’ai tout perdu. Ma femme a une grosse blessure et ne peut pas sortir de l’hôpital. C’est dur ».

Lexpress.fr avec

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