Au soir encore vert dans la zone maigre des cyprès
Avant l’arrivée du vent noir dans le bois grisonnant
Des cris de corneilles déchirent le silence du temps
Qui souffre de froid amer, brutal, sauvage et salé
Quand le soleil encense à l’ostensoir
La glace impure de ses taches noires
Mes amis dans le bois en toges noires
Jouent sur les branches sans tiroirs
Sur le toit conique de la maison paternelle
Mère corneille au cou bleu marine voit le pigeon gris
En petit caleçon blanc et l’invite au mariage
De la colombe blanche sans maquillage
Deux à deux les corneilles se déplacent
Quand les veuves et les veufs en place
Vantent leur amère solitude sans consolation
A la fête chacune d’elle déploie son plumage
Pour embrasser par le bec l’ami orange
Pour un échange précieux de cérémonie.
Bernard NKOUNKOU
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