Nigeria : au moins 20 morts dans un attentat près d’une église

Au moins 20 personnes ont été tuées le dimanche de Pâques lors  d’un  attentat à la bombe près d’une église de Kaduna, dans le nord du  Nigeria,  pays le plus peuplé d’Afrique en proie à de fréquentes attaques  islamistes.

Au moins 20 personnes ont été tuées le dimanche de Pâques lors d’un attentat  à la bombe près d’une église de Kaduna, dans le nord du Nigeria, pays le plus  peuplé d’Afrique en proie à de fréquentes attaques islamistes.

« Nous avons maintenant 20 morts à partir d’une double explosion. Les bombes  dissimulées dans deux voitures ont explosé juste en face de l’église », a indiqué  un responsable des services de secours sous couvert de l’anonymat. Selon lui, la  majorité des victimes sont des conducteurs de taxi-moto.

L’attentat de dimanche n’a pas été revendiqué. Mais le groupe islamiste  nigérian Boko Haram avait mené une série d’attaques contre des églises et  d’autres sites à l’occasion de Noël 2011. La plus meurtrière avait visé une  église proche de la capitale fédérale Abuja et avait fait 44 morts.

Les forces de sécurité ont renforcé leurs patrouilles dans les zones-clés,  notamment dans la capitale fédérale Abuja, où des soldats ont été envoyés pour  renforcer les policiers stationnés près des églises, a constaté un correspondant  de l’AFP.

Le pape Benoît XVI a condamné dimanche les « attaques terroristes sanglantes »  qui touchent notamment les églises chrétiennes au Nigeria, peuplé de 160  millions d’habitants, également répartis entre musulmans (majoritaires dans le  nord) et chrétiens (essentiellement dans le sud).

« Au Nigeria qui, ces derniers temps, a été le théâtre d’attaques terroristes  sanglantes, que la joie pascale donne les énergies nécessaires pour recommencer  à construire une société pacifique et respectueuse de la liberté religieuse de  ses citoyens », a-t-il dit.

« Surmonter les défis »

Selon un officier de la police interrogé sur les lieux de l’attaque de  dimanche, un kamikaze présumé conduisant une voiture a été stoppé à un barrage  près de l’église, a fait marche arrière, s’est dirigé vers un hôtel voisin avant  d’actionner sa bombe. D’autres voitures ont été endommagées dans le quartier  mais il n’était pas possible de savoir si elles transportaient des  explosifs.

Un cordon de sécurité a été très vite mis en place autour des lieux de  l’attaque.

« Alors que nous étions sur les lieux, deux corps ont été emmenés dans un  véhicule avec 10 blessés. Les opérations de secours étaient en cours et nous  avons été chassés par des policiers et des soldats qui ont établi un cordon de  sécurité », a indiqué à l’AFP un habitant.

« Depuis mon balcon, j’ai pu voir des policiers transporter les morts et  blessés dans des véhicules », a confirmé un autre habitant joint par  téléphone.

Le président nigérian Goodluck Jonathan, dont le régime est confronté à une  insurrection islamiste ayant fait plus de mille morts depuis 2009, avait exhorté  samedi, à l’occasion de la fête de Pâques, le pays à faire face aux défis du  moment.

« Mon message à la Nation est que nous devons continuer à avoir foi en notre  capacité collective à surmonter tous les défis actuels. En tant que peuple  croyant nous ne devons jamais succomber au désespoir », avait indiqué dans son  message de Pâques, le président Jonathan, un chrétien du sud.

Sécurité renforcée

Les autorités du Nigeria avaient augmenté la sécurité dans tout le pays pour  prévenir toute attaque de Boko Haram durant les fêtes de Pâques.

« Nous avons des informations selon lesquelles ces terroristes prévoient des  attaques majeures à Kano, comme ils l’ont fait en janvier », a déclaré mercredi à  des journalistes le lieutenant Iweha Ikedichi, porte-parole d’une force spéciale  déployée dans la grande métropole du nord.

Le 20 janvier, Kano a été secouée par une série d’assauts coordonnés  revendiqués par Boko Haram ayant fait 185 morts. « Ils prévoient des attaques  durant le week-end Saint, durant les célébrations de Pâques, et pour cette  raison nous avons intensifié nos opérations », a expliqué le colonel  Ikedichi.

L’insurrection de plus en plus meurtrière du groupe islamiste Boko Haram dans  le nord du Nigeria montre peu de signes d’essoufflement en dépit d’une tentative  le mois dernier de mettre sur pied des discussions indirectes avec le  gouvernement.

Les médiateurs de ces discussions se sont retirés à la suite de fuites en  direction des médias et de l’affirmation d’un présumé porte-parole de Boko Haram  selon laquelle son organisation ne pouvait pas faire confiance au  gouvernement.

Jeuneafrique.com avec AFP

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