Platine,
fatigués de t’extraire de tes entrailles
sans une réelle amélioration salariale
nous remontons du ventre de ta mine
les plis au front avec une sale mine.
Rassemblés en marée de têtes noires
dans la poussière de la grève noire
nous avons trouvé aveuglement la mort
sous les balles policières indigestes et ingrates
fusant sur le cuir de notre peau maladroite.
Platine, platine
malgré ta sortie de terre
de nos mains dures et noires
la richesse de ta vente pour ton bonheur
est le plus grand prix de notre malheur.
Platine,
ton regret pour le sort
de notre brutale mort
est un bateau sans port.
Bernard NKOUNKOU
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août 24, 2012 à 3:06 |
la richesse d’un côté, la mort de l’autre. Quand cela cessera t’il?
août 24, 2012 à 7:21 |
La richesse et la mort conjuguent leur verbe dans la société, puis imposent leur rythme aux humains dans l’acquisition des biens et la disparition de la vie. La richesse et la vie cesseront quand la fin du monde interviendra au coeur de l’homme.