Muré dans le silence de la contemplation
mangeant son gâteau avec le chef de la nation
ses parents mouraient sous la pluie des bombes
des hors- la loi détruisant ses vieilles tombes
Après avoir goûté aux plaisirs de la terre
dans l’indifférence de son orgueil solitaire
il n’aimait personne d’autre que son père
vantant la maternité difficile de sa mère
Dans la fuite du temps somnolent de la démocratie
au creux des turbulences impétueuses sans merci
le dos trempé au seau de la sueur de la contestation
il avait rangé sa valise pour une grande mutation
Devenir gitan sans logis dans une terre d’exil
loin des manœuvres de sa politique d’asile
il rongeait à mort le dernier frein de sa vie
du bout de ses ongles comme un pain sans mie.
Bernard NKOUNKOU
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