A la porte de l’oubli

Au-delà sans mesure de la mort

dans ce voyage d’accident à tort

mon âme belle ombre de lumière

se repose sur le dos de la pierre

au plaisir de se laver dans la rivière

 

Revêtue de ma robe blanche de mariée

comme celle de mon linceul d’expatriée

chaque nuit je visite mes doux enfants

avec mes mains pleines de bonbons

et de parfum sans arôme d’encens

 

Femme au bord du cœur de la royauté

portant la flamme de la générosité

dans ce monde de mon triste souvenir

prêt à tourner la page de mon histoire

quand sèche déjà l’encre de ma mémoire.

 

Bernard NKOUNKOU

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