Mali : Django Sissoko nommé Premier ministre

Django Sissoko a occupé plusieurs fois le poste de secrétaire général de la présidence. Django Sissoko a occupé plusieurs fois le poste de secrétaire général de la présidence. © Koulouba

Mardi 11 décembre au soir, le président Dioncounda Traoré a pris un décret nommant le secrétaire général de la présidence, Django Sissoko, au poste de Premier ministre, en remplacement de Cheick Modibo Diarra, débarqué manu militari par l’ex-junte.

Moins de 24 heures après la démission forcée de Cheick Modibo Diarra, le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a nommé son successeur en la personne de Django Sissoko, selon un décret lu par la télévision publique malienne ORTM. Depuis mai 2011, celui-ci était médiateur de la République. Âgé de 62 ans, il a notamment été secrétaire général à la présidence de la République sous Moussa Traoré, renversé en 1991 après plus de 22 ans de pouvoir. Docteur d’État en droit, il avait occupé les mêmes fonctions de 2008 à 2011 sous la présidence d’Amadou Toumani Touré lui-même renversé par des militaires putschistes en mars dernier.

Problème de coordination ? Peu avant la publication du décret de la nomination de Sissoko, le président Dioncounda Traoré avait annoncé qu’il avait accepté la démission de Diarra et nommerait son remplaçant « dans les 24 heures », indiquant que le nouveau gouvernement serait connu « d’ici à la fin de la semaine ». Le porte-parole de l’ancienne junte, Bakary Mariko, avait auparavant démenti tout « coup d’État » et reproché à M. Diarra de ne pas avoir agi en « homme de devoir » face à la crise au Mali, mais en fonction d’« un agenda personnel ».

Condamnations internationales

La démission forcée de M. Diarra a été vivement condamnée à l’international, notamment par le Conseil de sécurité des Nations unies, la France et les Etats-Unis. L’ONU a renouvelé ses menaces de « sanctions ciblées » contre les ex-putschistes. Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon s’est déclaré lui « troublé » par le coup de force au Mali, dont le Nord est aux mains d’islamistes armés, et a « appelé une nouvelle fois à la fin de l’ingérence des militaires dans la politique ».

Des voix se sont élevées également au Mali, où le Front uni pour la défense de la République et de la démocratie (FDR) a dénoncé une démission qui « rompt avec les règles du bon fonctionnement d’un État ». Le FDR est une coalition d’une quarantaine de partis opposés au coup d’État du 22 mars au Mali et favorables à une intervention militaire africaine dans le pays.

Ce nouveau coup de force des ex-putschistes est intervenu au lendemain de la décision de l’UE d’envoyer dans le pays 400 militaires début 2013 pour constituer l’armée malienne en vue de la reconquête du nord du pays, occupé depuis huit mois par des islamistes armés.

Jeuneafrique.com avec AFP

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