La nation congolaise a rendu ce 23 janvier à Brazzaville, un hommage solennel au commandant de la garde républicaine, le général de brigade Emmanuel Avoukou, décédé le 16 janvier dernier à la suite d’un arrêt cardiaque.
Après le recueillement et le dépôt des gerbes de fleurs devant la dépouille de l’illustre disparu, le cortège funèbre s’est ébranlé vers l’aéroport international Maya-Maya où le corps devrait être transporté à Makoua, dans le département de la Cuvette, pour inhumation.
Mais, peu avant le départ du cortège, le commandant de la gendarmerie nationale, le général de brigade Paul Victor Moigny a, dans l’oraison funèbre, évoqué la mémoire du général Avoukou. Selon lui, le commandant de la garde républicaine fut un grand homme, un humaniste.
«Homme affable et d’une très grande humilité, cet officier a toujours su se sacrifier et donner aux autres ce qu’il obtenait. Nombreux pères de familles ; nombreuses mères, nombreux jeunes ou autres retiendront qu’ils ont pu tirer leur enfant de la mort, payer les études pour leurs progénitures, assurer leur quotidien grâce à ce cœur constamment ouvert qui ne puisait tout son bonheur que dans le bonheur qu’il apportait à autrui», a-t-il renchéri.
Né le 17 juin 1955 à Loboko dans le district de Mossaka (Cuvette), Emmanuel Avoukou a étudié au lycée Champagnat de Makoua. Après son baccalauréat série D, il s’inscrit à la faculté des sciences de l’université Marien Ngouabi de Brazzaville où il obtient une licence en sciences naturelles.
Sur le plan militaire, il a été à l’école militaire interarmes unifiée d’Odessa en ex-URSS et à l’académie du génie militaire à Moscou (Russie). Emmanuel Avoukou est détenteur d’une maîtrise en sciences militaires et d’un diplôme d’ingénieur en construction des ouvrages militaires. Il a évolué au bataillon du génie des Forces armées congolaises (FAC) avant d’arriver à la garde républicaine. C’est le 17 juin 2011 qu’Emmanuel Avoukou a été promu au grade de général de brigade.
«La mort ne frappe pas les morts, elle ne frappe que les vivants. Pour nous, soldats, nous sommes réputés prêts à l’affronter au quotidien, à flirter en tout temps avec elle, et même ne plus la redouter. Le général Emmanuel Avoukou n’est pas mort parce que le soldat ne meurt pas. Simplement, il ne boit plus à la gourde et ne mange plus à la gamelle de son frère d’arme. Il n’est plus présent au rassemblement mais son arme est au râtelier, sa pelle et son sac à dos sont au magasin», a dit Paul Victor Moigny.
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