Je me souviens
D’une de nos rencontres
Était-ce lors de la fête de l’autre
Illustre Léopold
Léopold Sédar Senghor de Joal
Je me souviens
De ta présence amicale
De ton regard derrière tes verres
D’intello congolo-parisien souriant
À la dynamique de la vie
Le pas alerte, le cœur heureux
Et voilà qu’au pays invisible
Tu as conduit ta plume
Un jour de froid
De canard ou de chien
Loin de ton soleil royal
Des rives de ton Congo natal
Pour aller chanter au son de l’arc musical
Le soleil des indépendances poétiques
Sur les chemins chaotiques
D’une vie inachevée
Inassouvie dans la flagrance des Maagies
À peine posées sur les rayons livresques
Aux couleurs du monde
Congo-Mbemba Congo-Mbemba
Aux pieds du soleil froid de Mpemba
Léopold tu reposes désormais ton corps
Tandis que ta plume enchantée
Reste le vestige de ton étonnant
Voyage sur la terre des vivants
Adieu étonnant voyageur solitaire
Solitaire poète des fleuves
Adieu poète du Congo
Adieu poète de la Seine
Adieu poète du Danube
Adieu mouette-météore
Des mers poétiques
À Dieu ton esprit retourne
À la poussière ton corps
Adieu solitaire poète des fleuves…
Marie-Léontine Tsibinda
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février 22, 2013 à 1:32 |
Chère Marie-Léo ! Quelle belle évocation mémorable sur la dimension poétique et profonde de Léopold Congo-Mbemba !