Togo : l’opposant Jean-Pierre Fabre inculpé dans l’affaire des incendies de Kara et Lomé

Jean-Pierre Fabre, leader de l'Alliance nationale pour le changement (ANC). Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC). © AFP

L’un des principaux chefs de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre, et un autre opposant, Abass Kaboua, ont été officiellement inculpés, mardi 12 mars, dans l’affaire des incendies qui ont ravagé deux marchés du pays au mois de janvier.

Jean-Pierre Fabre, leader de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), et Abass Kaboua, du Mouvement des républicains centristes (MRC), ont été inculpés mardi de complicité de destruction de biens publics et de groupement de malfaiteurs.

D’après Me Dodji Apévon, l’avocat de Jean-Pierre Fabre, les deux opposants n’ont pas été placés sous mandat de dépôt – comme d’autres membres de l’opposition – mais leurs domiciles ont été perquisitionnés. Selon lui, les deux hommes ont déclaré ne pas reconnaître les faits qui leur sont reprochés.

Le procureur de la République, Essolissam Poyodi, a confirmé mercredi l’inculpation du chef de file de l’ANC, qui avait été le principal opposant du président Faure Gnassingbé lors du scrutin présidentiel de 2010.

« Sauvons le Togo »

Jean-Pierre Fabre et Abass Kaboua sont tous deux membres du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) qui réunit plusieurs partis d’opposition et des membres de la société civile togolaise.

Le principal marché de Lomé et le marché de Kara, à 420 km au nord de la capitale togolaise, avaient été ravagés en janvier par d’importants incendies. Les flammes n’avaient pas fait de victimes mais occasionné des pertes financières importantes – environ 6 milliards de FCFA (9 millions d’euros) – , selon les résultats d’une commission mise en place par le gouvernement.

Le gouvernement avait dénoncé des actes criminels et 31 personnes, pour la plupart des membres de l’opposition, ont été inculpées dans cette affaire.

Arrestations d’opposants

Le 26 février, trois autres responsables du collectif « Sauvons le Togo », Zeus Ajavon, Jil Benoît Afangbédji et Raphaël Kpandé-Adzaré avaient également été inculpés de complicité de destruction de biens publics et de groupement de malfaiteurs.

L’ancien Premier ministre togolais et responsable de l’opposition, Agbéyomé Kodjo, inculpé et incarcéré mi-janvier, avait lui été remis en liberté le 25 février. Quelques partisans de l’opposition, qui avaient tenté de se rassembler devant la gendarmerie mardi soir lors de l’audition des deux opposants, ont été dispersés par de tirs de gaz lacrymogène.

Le CST a plusieurs fois manifesté ces derniers jours à Lomé pour demander la libération de tous les opposants arrêtés et exiger une enquête internationale.

Jeuneafrique.com avec AFP

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