BEYROUTH – Le chef de l’opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, a démissionné dimanche de son poste à la tête de la Coalition nationale, reconnue comme la représentante légitime du peuple syrien par des dizaines de pays et d’organisations internationales.
J’annonce ma démission de la Coalition nationale, afin de pouvoir oeuvrer avec une liberté que je ne peux pas avoir au sein d’une organisation officielle, a indiqué M. Khatib dans un communiqué publié sur sa page Facebook.
La démission surprise de M. Khatib intervient quelques jours après l’élection sans précédent d’un Premier ministre chargé d’administrer les territoires rebelles en Syrie, Ghassan Hitto, alors que la révolte contre le président Bachar al-Assad est entrée dans sa troisième année.
Durant ces deux dernières années, nous avons été égorgés par un régime d’une brutalité sans précédent, alors que le monde nous observait, a ajouté M. Khatib dans son communiqué.
Toutes les destructions des infrastructures syriennes, la détention de dizaines de milliers de personnes, l’exil forcé de centaines de milliers d’autres (…) n’ont pas suffi pour que la communauté internationale prenne une décision afin de permettre au peuple de se défendre, a-t-il indiqué.
M. Khatib a démissionné plus de quatre mois après avoir été choisi à la tête de la Coalition nationale formée à Doha sous la pression de la communauté internationale qui avait appelé les opposants au régime de Damas à s’unir.
Notre message à tous, c’est que seul le peuple syrien va prendre sa décision. J’ai fait une promesse à notre grand peuple que je démissionnerai si une ligne rouge était franchie. Aujourd’hui, j’honnore ma promesse, a affirmé M. Khatib.
Vraisemblablement opposé à la nomination d’un Premier ministre rebelle d’intérim, M. Khatib aurait voulu démissionner depuis un certain temps.
Un de ses proches collaborateurs contacté la semaine dernière par l’AFP avait affirmé avant l’élection de M. Hitto qu’une démission du chef de l’opposition n’était pas encore confirmée, mais qu’elle aurait lieu s’il estimait qu’il ne pouvait plus servir son pays à son poste.
Romandie.com avec (©AFP / 24 mars 2013 13h55)
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