Tant que durera l’immense été de douleur
Cet été impur de sang rouge d’Afrique
Le soleil sera implacablement beau
Le soleil brillera implacablement chaud
Un amour infini déchiqueté
Comme une aurore boréale à l’autel
De la déchéance humaine
Des unes remplira l’espace
Et voici le jour où la campagne
Doucement se réveille
De sa longue et froide nuit
Remplie de cris de murmures
De projets et de froufrous de toutes sortes
Quand le suc du sommeil
Devient un miel de douceur
Un miel de langueur immense
Courant sur le corps en feu
L’angoisse glaciale de la mort fracasse les os
Comme ces coups de feu
Qui déchirent le corps magnifique
De cette poussière tissée de la glaise
Poussière de beauté enchanteresse
Irremplaçable poussière effacée à jamais
De la surface de la terre bouche bée
Par un geste désespéré
Qui a été pulvérisée avec fureur et
Fracas son destin infini irréparable
L’écho épouvanté affolé a transmis
À la campagne de l’univers vêtue des langueurs
Et des cris bruyants de la nuit lascive et chaude
La longue tendre profonde et trépidante nuit
Remplie de murmures de senteurs de bruits
De fureur et de fous froufrous de toutes sortes
Le chagrin la douleur le pourquoi oppressants
Sans réponses réelles sans véritables réponses
Vide cruel livide béant
L’homme à l’image de Dieu
Reeva magnifique poussière
Se désagrège irréparable insaisissable
Au contact des balles rouges de feu
Rouges du sang de l’Homme
Qui hurlent d’effroi et d’épouvante avec elle
Et conduisent aux entrailles profondes et sulfureuses
Entrailles inexplicables inextricables insondables
De la haine-amour duo de l’absurde.
Marie-Léontine Tsibinda
Votre commentaire