Kenya : le bruit des combats retentit à nouveau

Des coups de feu nourris provenant du centre commercial Westgate ont été entendus mardi matin à Nairobi, la capitale du Kenya, au quatrième jour de l’attaque lancée par la milice somalienne Al-Shabab qui a fait au moins 62 morts, selon le plus récent bilan.

Le commando « tient toujours ses positions », a affirmé le mouvement islamiste sur un nouveau compte Twitter, ajoutant que des otages étaient toujours en vie.

Le ministère kényan de l’Intérieur avait pourtant dit quelques heures plus tôt que le centre commercial était « sous contrôle » et que tous les otages avaient été libérés.

« Il y a encore des hommes armés dans le bâtiment », a confirmé un responsable du renseignement, qui a requis l’anonymat. Ce responsable, qui se trouvait près du complexe cerné par l’armée, a dit que les autorités ne savaient pas s’il y avait encore des otages à l’intérieur.

La police kényane a annoncé par la suite sur son compte Twitter qu’elle procédait « à la neutralisation d’explosifs placés par les terroristes », sans donner davantage de précisions. Une partie du toit du centre commercial s’est effondrée à la suite de l’incendie qui a éclaté lundi. Il s’agirait d’une section du stationnement aérien.

Toujours sur Twitter, le ministère kényan de l’Intérieur a annoncé mardi que trois soldats ont succombé à leurs blessures, et que huit autres sont soignés à l’hôpital.

Deux Canadiens ont été tués dans l’attaque du commando, dont une diplomate originaire d’Ottawa. Deux Françaises, trois Britanniques, un Sud-Africain, une Sud-Coréenne, une Néerlandaise, un Péruvien et deux Indiens figurent également parmi les victimes.

Jusqu’ici, les autorités kényanes ont confirmé avoir abattu trois assaillants. Le commando serait composé de 10 à 15 membres.

Des assaillants venus « du monde entier »

Interviewée lundi soir par la chaîne de télévision américaine PBS, la ministre kényane des Affaires étrangères, Amina Mohamed, a soutenu que « deux ou trois Américains et une Britannique » figuraient parmi les assaillants – une affirmation démentie par la suite par Al-Shabab.

La police kényane avait déjà affirmé que la Britannique Samantha Lewthwaite, veuve d’un des kamikazes des attentats du 7 juillet 2005 à Londres, pourrait être « impliquée », mais cette information n’a pas encore été confirmée par Londres.

Concernant les « deux ou trois Américains » possiblement impliqués, la ministre a précisé sur les ondes de PBS qu’il s’agissait « de jeunes hommes, âgés entre 18 et 19 ans (…) d’origine somalienne ou arabe, mais qui vivaient aux États-Unis, dans le Minnesota et dans un autre endroit ».

Radio-Canada.ca avec AFP et Reuters

Étiquettes : , ,

Une Réponse to “Kenya : le bruit des combats retentit à nouveau”

  1. Bouesso Says:

    Triste situation difficile aux conséquences lourdes…

Laisser un commentaire