Un tribunal égyptien de Minya (sud) a condamné samedi treize partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi pour des heurts en marge de manifestations l’été dernier, selon une source judiciaire. Des peines allant de 5 à 88 ans de prison ont été prononcées à leur encontre.
Ils étaient accusés d’émeutes, sabotage et troubles à l’ordre public dans les villes de Samalout et Minya, à 250 km au sud du Caire, lors de manifestations. Celles-ci avaient été déclenchées par la dispersion sanglante de rassemblements islamistes ayant fait des centaines de morts le 14 août 2013 au Caire. Les accusés ont la possibilité de faire appel de ces décisions.
Le 24 mars, 529 partisans de Mohamed Morsi avaient été condamnés à mort, au deuxième jour de leur procès pour meurtre et tentative de meurtre de policiers dans des violences l’été dernier à Minya.
Ces condamnations expéditives ont suscité de vives critiques de la communauté internationale et des défenseurs des droits de l’Homme.
Nouveaux verdicts attendus
Ce lundi, le même tribunal doit se prononcer dans le procès du guide suprême des Frères musulmans, Mohamed Badie, et de 700 autres partisans du président destitué.
Plus de 1400 partisans de M. Morsi ont été tués depuis son éviction, selon Amnesty International, et plus de 15’000 arrêtés. Les nouvelles autorités égyptiennes font porter à sa confrérie des Frères musulmans, déclarée depuis « organisation terroriste », la responsabilité des violences.
Romandie.com
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