Les avocats de l’État congolais ont déposé une requête en annulation dans l’affaire dite des « disparus du Beach » de Brazzaville, en 1999. La justice française doit se prononcer le 3 juillet.
La Chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris se réunira le 3 juillet afin d’examiner une requête en annulation introduite par les avocats de l’État congolais dans l’affaire dite des disparus du Beach – plus de 350 Congolais dont on n’a plus de nouvelles depuis leur retour au pays et leur passage, en mai 1999, au port fluvial de Brazzaville, la capitale congolaise.
Selon une source judiciaire, les défenseurs du Congo réclament l’abandon pur et simple de l’ensemble de la procédure en cours depuis 2001 en France, arguant que l’affaire a déjà été jugée au Congo, en août 2005.
« Mascarade judiciaire »
Pour leur part, les familles des victimes et les associations de défense des droits de l’homme rejettent l’invocation du « principe de l’autorité de la chose jugée » et soutiennent que le procès de Brazzaville ne fut qu’une « mascarade judiciaire ».
Après une longue pause sous l’ère Nicolas Sarkozy (2007 – 2012), l’instruction a enregistré une soudaine accélération en 2013 avec la mise en examen pour « crimes contre l’humanité » de l’ex-inspecteur général des forces armées congolaises, Norbert Dabira, et l’audition par les enquêteurs de Justin Lekoundzou, ancien secrétaire général du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir). Des perquisitions ont également visé les deux appartements en banlieue parisienne du ministre des Mines, Pierre Oba, qui était au moment des faits en charge de la Sécurité publique.
Jeuneafrique.com par Seidik Abba
Étiquettes : Avocats, Brazzaville, Congo, disparus du Beach, Justin Lekoundzou, Parti congolais du travail
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