Nicolas Sarkozy a dénoncé mercredi une « instrumentalisation politique d’une partie de la justice » française à son encontre. Il s’est exprimé quelques heures après sa mise en examen pour trafic d’influence, corruption active et violation du secret professionnel.
Dans la première interview accordée depuis sa défaite à l’élection présidentielle de 2012, l’ex-président a déclaré à Europe 1 et TF1 être sorti de son silence médiatique en raison de la gravité du moment.
« La situation était suffisamment grave pour que je dise aux Français ce qu’il en était de l’instrumentalisation politique d’une partie de la justice aujourd’hui », a-t-il dit selon un extrait diffusé par Europe 1 avant la diffusion de l’interview intégrale à 20h00.
Aux citoyens de juger
« Dans notre pays (…), il y a des choses qui sont en train d’être organisées », a-t-il ajouté. « Les Français doivent les connaître et en leur conscience et en toute liberté, doivent juger de ce qu’il en est. »
Nicolas Sarkozy, mis en examen au terme d’une garde à vue de 15 heures, a également déploré que tout soit fait pour donner de lui « une image qui n’est pas conforme à la vérité. »
« Choqué »
L’ex-chef de l’État a assuré n’avoir jamais trahi la confiance des Français ni commis un acte contraire aux principes républicains ou à l’État de droit, et il s’est dit « profondément choqué » par le traitement qui lui a été réservé.
« Je ne demande aucun privilège », a-t-il cependant ajouté. « Et si j’ai commis des fautes, j’en assumerai toutes les conséquences. Je ne suis pas un homme qui fuit ses responsabilités.
Nicolas Sarkozy a été mis en examen dans la nuit de mardi à mercredi pour trafic d’influence actif, corruption active et recel de violation de secret professionnel à l’issue d’une garde à vue sans précédent pour un ex-chef de l’État. Il encourt dix ans de prison
Romandie.com
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