François Ibovi livrant sa communication aux corps constitués internationaux.
Face à la résurgence de l’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola dans le pays voisin qu’est la République Démocratique du Congo et de sa progression en Afrique de l’Ouest, la République du Congo a décidé de relever sa cote d’alerte par une gestion organisée, associant tous les acteurs de santé, pour réagir pragmatiquement face aux problèmes que pose la menace épidémiologique aux frontières.
D’où la série d’activités organisées par le Ministère de la santé et de la population, en partenariat avec l’O.m.s, à Oyo et bien d’autres localités Nord du pays, à travers les sessions de formation sur la prévention et le contrôle de la fièvre hémorragique à virus Ebola; l’organisation d’une campagne de mobilisation pour sensibiliser les populations de ces localités à risque, ainsi que la dotation en matériels de protection.
Pour le gouvernement, il s’agit d’un véritable défi à relever, d’autant plus que la province de l’Equateur, en RDC, qui est touchée par l’épidémie d’Ebola, fait frontière avec deux départements de notre pays, en l’occurrence la Likouala et la Cuvette. La session de formation en appui aux départements exposés aux risques de l’épidémie organisée à partir du 28 août dernier, à Oyo, par le ministre de la santé et de la population, rentre dans cette stratégie de prévention, pour protéger les populations.
Selon François Ibovi, elle doit fournir les armes théoriques susceptibles de renforcer les capacités des agents de santé en matière de prévention, de contrôle et, éventuellement, de riposte ainsi que de prise en charge des personnes atteintes. «Le gouvernement n’entend ménager aucun effort pour empêcher l’importation de cette maladie virale mortelle dans notre pays», a précisé le patron de la santé, à l’ouverture de la session de formation inaugurale qui s’est poursuivie dans sept localités du Nord du pays.
L’expertise mise à la disposition des participants a été choisie en fonction des connaissances étendues sur les questions de prévention, de contrôle, de riposte et de prise en charge des malades d’Ebola. «Les mouvements des populations entre les deux rives des fleuves, le Congo et l’Oubangui, sont si intenses que certaines dispositions doivent être prises, afin de prémunir notre pays contre cette maladie à virus Ebola ayant déjà occasionné 13 morts, à Jera, ville située à 600 kilomètres de Mbandaka, en République démocratique du Congo», a expliqué François Ibovi.
Plusieurs thèmes liés aux aspects de prévention, de manipulation du virus, de l’organisation de la prise en charge des cas avérés ou suspects ont été développés. «Cette session est l’amorce d’une série de formation en cascade. Après la partie septentrionale du pays, suivra la partie Sud où seront organisés des ateliers», a fait savoir, quant à lui, le prof. Alexis Elira Dokekias, directeur général de la santé, qui, dans le cadre de cette riposte, a conduit, du 27 au 29 août 2014, une délégation du Ministère de la santé et de la population, associée aux représentants de l’O.m.s, dans quelques localités du Nord du pays, à savoir: Mpouya, Makotipoko, Loukoléla, Liranga, Impfondo, Bétou, Pokola et Ewo. Au cours de ces visites, des dons de matériels de première nécessité (uniformes de protection, gants et masques pour les personnels de santé, thermo flashs et les désinfections, etc) ont été distribués.
Par ailleurs, le directeur général de la santé, appuyé par le prof. Obengui, le Dr Boumandoki et Mme Diafouka, ont sensibilisé les populations sur le danger que constitue la fièvre hémorragique à virus Ebola, les mesures à prendre pour éviter que cette infection ne soit importée ou réactivée.
Dans le cadre de la riposte contre la pandémie, il sied de signaler que des sessions de formations seront également organisées à l’intention des journalistes, des douaniers, des gendarmes et policiers et des agents évoluant dans le secteur de l’économie forestière. Toutes ces actions qui sont menées sur le terrain intègrent, tout simplement, les mesures de prévention, car, comme le disait José Marti, «la meilleure médecine est celle qui prévient et non celle qui guérit».
Par ailleurs, le mardi 2 septembre dernier, le ministre Ibovi a annoncé que le gouvernement va mobiliser un montant estimé à 1.170.185.000 francs Cfa, pour mettre en exécution son plan de contingence, de prévention et de riposte contre la fièvre hémorragique à virus Ébola.
Dans le cadre de ce plan d’urgence, une circulaire, rappelant l’importance et l’application des mesures de préventions, a été adressée aux préfets, sous-préfets, maires et aux directeurs départementaux de la santé.
Lasemaineafricaine.net par Cyr Armel YABBAT-NGO
Étiquettes : ministère de la Santé, virus Ebola
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