Dimanche 7 septembre 2014, à Brazzaville, l’opposition dite radicale a organisé un meeting au Palais des congrès où elle exige .les états généraux
Après avoir salué les dirigeants des partis invités (Anguios Nganguia-Engambé, Patrice Kadia et le représentant du parti de William Otta), Christophe Moukoueké a circonscrit le meeting qui rentre dans le cadre de la poursuite du «combat pour la démocratie», car «le processus dans notre pays a été mis en cause par le coup d’Etat du 15 octobre 1997».
Quand la parole a été donnée à Clément Mierassa, il a démontré comment le décret convoquant le corps électoral est un «faux». Celui-ci a expliqué, en long et en large, le processus d’élaboration de ce décret qui, signé par le président de la République, à Brazzaville, alors qu’il est à l’étranger. Il a constaté l’absence de contre-seing des ministres concernés et le fait que ce décret a été pris avant l’adoption de la loi électorale révisée par le parlement. Il a fait la même remarque à propos de la loi électorale révisée, promulguée le chef de l’Etat, alors qu’il est absent dans le pays.
Elo Dacy a, ensuite donné lecture du long message du Collectif des partis de l’opposition congolaise. «L’heure est grave. Le Congo va dans le mur. Malgré les appels à la raison et à la sagesse qui sourdent du Congo profond et de la communauté internationale, le pouvoir persiste et signe. Il ne changera rien dans le système électoral maffieux qu’il a mis en place, depuis 2002 et qui lui assure, à l’avance, une victoire certaine à toutes sortes d’élections organisées sur la base de ce système frauduleux», souligne le message
Pour sa part, Patrice Kadia a suggéré l’organisation des marches, puisque le président de la République n’écoute pas l’opposition. Cette idée a été, d’ailleurs, exprimée par Clément Mierassa qui a déclaré que, puisque le pouvoir ne veut pas entendre raison, il faut «chauffer le pays», pour se faire entendre.
Sauve-qui-peut après le meeting de l’opposition
Mais, à la fin du meeting, quand les militants et invités regagnaient leurs quartiers, nombreux ont eu la désagréable surprise d’être accueillis par une pluie de pierres, le long du boulevard général Alfred Raoul. Selon des témoignages, des jeunes, cachés dans le bois de la forêt de la Patte d’Oie, du côté de l’E.n.a.m, les ont pourchassés. C’était le sauve-qui-peut. Nombreux ont été agressés, physiquement. Certains ont perdu leurs documents, d’autres, dépouillés de leur argent. D’après Mathias Dzon, un des leaders de l’opposition, il y a eu des blessés dans les rangs de ses militants. On signale aussi l’agression de certains journalistes qui ont couvert le meeting en question.
Lasemaineafricaine.net par Joël NSONI (Sur les notes de Pascal Azad DOKO)
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