Le président de la République a réagi à la décapitation de l’otage français, insistant sur la poursuite des opérations militaires aériennes françaises en Irak.
Le président François Hollande a condamné mercredi à New York le « lâche » et « odieux » assassinat d’un otage français en Algérie par un groupe affilié au groupe État islamique (EI), soulignant qu’il renforçait sa « détermination » à lutter contre cette organisation. « Notre compatriote Hervé Gourdel a été assassiné par un groupe terroriste, lâchement, cruellement, honteusement », a déclaré le chef de l’État français devant la presse depuis la mission française auprès de l’ONU. Le visage fermé, François Hollande a déploré « un crime odieux dont les auteurs devront être châtiés ».
« Ma détermination est totale et cette agression ne fait que la renforcer », a-t-il poursuivi dans une allusion à l’intervention militaire française en Irak contre l’EI dont les ravisseurs de Hervé Gourdel se sont réclamés. « Nous continuerons à lutter contre le terrorisme, partout et notamment contre le groupe qu’on appelle Daech (acronyme arabe de l’État islamique, NDLR) qui répand la mort en Irak et en Syrie », a-t-il souligné, martelant que « les opérations militaires aériennes (françaises en Irak) se poursuivront tout le temps nécessaire ».
François Hollande a annoncé qu’il réunirait « dès demain » jeudi un « conseil de défense » pour, a-t-il dit, « à la fois fixer les buts que nous avons assignés à nos opérations militaires et renforcer encore la protection de mes compatriotes ». Il s’agit de « prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité de nos compatriotes, ici, en France et partout dans le monde », a-t-il précisé.
« La France ne cède pas au terrorisme »
« Hervé Gourdel est mort parce qu’il était Français, parce que son pays, la France, combat le terrorisme » et qu’il était « le représentant d’un peuple, le nôtre, qui est épris de liberté et qui défend la dignité humaine contre la barbarie », a-t-il ajouté. « Je pense à sa famille, à sa compagne, à ses parents auxquels j’ai parlé, qui sont submergés par le chagrin », a-t-il encore déclaré. Estimant que « l’unité » des Français était « la meilleure réponse » face à « cette épreuve », François Hollande à « lancé un appel à la réunion de tous, au rassemblement de toute notre communauté ». « La France ne cède pas au terrorisme, la France ne cèdera jamais au terrorisme parce que c’est son devoir et, bien plus, parce que c’est son honneur », a-t-il conclu.
Selon l’entourage de François Hollande, « la première information concernant l’assassinat est parvenue à neuf heures (13 heures GMT) au chef de l’État, par les services de renseignement français. « Nous avons pris le temps de vérifier par les canaux habituels », a précisé un conseiller de François Hollande, puis, « quand il n’y a plus eu de doute, vers 11 heures heures, le président a appelé (le Premier ministre) Manuel Valls, puis la compagne d’Hervé Gourdel ». « Un peu plus tard, il a eu un contact avec la cellule de crise mise en place au Quai d’Orsay sur l’enlèvement », a encore indiqué ce conseiller, confiant que le président Hollande était « en entretien à son hôtel de New York avec le président bolivien Evo Morales au moment de la confirmation », qu’il s’est alors « de nouveau entretenu avec Manuel Valls, puis a maintenu son rendez-vous avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe ».
Le groupe algérien Jund al-Khilafa a annoncé mercredi avoir décapité le guide de haute montagne français, qui avait été enlevé dimanche, pour punir la France de son intervention en Irak aux côtés des Américains.
Lepoint.fr
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