Une manifestation de soutien à l’ex-président malgache Marc Ravalomanana, placé en résidence surveillée, a été dispersée samedi par la police au prix de quelques heurts à Antananarivo. Au moins une personne a été blessée et trois arrestations ont eu lieu.
Malgré l’interdiction de la manifestation par les autorités, de deux à trois cents personnes se sont rassemblées dans la matinée, selon des estimations de l’AFP.
Lorsqu’ils ont tenté de bloquer la circulation, la police est intervenue en faisant usage de gaz lacrymogènes. Des manifestants ont enflammé des cartons et lancé des pierres sur des véhicules de police. Un homme a perdu deux doigts en tentant de déplacer une énorme pierre pour barrer la rue. Il a été arrêté et emmené à l’hôpital.
Bouclé dans une villa présidentielle
Les forces de l’ordre ont interpellé deux autres personnes, dont un ancien membre du congrès de la transition issu de la Mouvance Ravalomanana, Feno Ranaivo, qui avait pris la parole devant la foule. La femme de l’ancien président de Madagascar Marc Ravalomanana, placé en résidence surveillée après son retour d’exil inopiné, avait appelé vendredi les Malgaches à « libérer » le pays.
Selon ses proches, M. Ravalomanana est bouclé dans la chambre d’une villa présidentielle de Diego Suarez, dont la porte ne peut s’ouvrir que de l’extérieur, sans télévision, ni téléphone, ni stylo. Ses repas lui sont préparés à l’extérieur par du personnel hôtelier de la ville.
Passeport confisqué
Quand il est rentré clandestinement lundi, M. Ravalomanana, 64 ans, était depuis six ans en Afrique du Sud. Son passeport était confisqué depuis 2012 par la justice sud-africaine, et il n’avait pas le droit de partir, sauf accord express de l’organisation diplomatique régionale de l’Afrique australe, la SADC, médiateur à Madagascar depuis 2009. Nul ne sait pourquoi ni comment il a décidé de brusquer les choses.
Romandie.com
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