Tunisie : tension sécuritaire à quatre jours des législatives

Des membres de la garde nationale tinisienne sont déployés dans la ville de Oued Ellil.
Des membres de la garde nationale tinisienne sont déployés dans la ville de Oued Ellil. © AFP

À quatre jours des élections législatives, l’activité d’éléments jihadistes armés fait monter la tension sécuritaire de plusieurs crans dans le pays.

La tension est maximale en Tunisie. Deux terroristes lourdement armés ont été arrêtés dans le gouvernorat de Douz (Sud) dans la matinée du jeudi 23 octobre, tandis qu’une mine artisanale a fait deux blessés parmi les militaires stationnés à Sakiet Sidi Youssef, à la frontière algérienne.

Mais l’attention se porte surtout sur les échanges de tirs soutenus qui ont lieu entre les forces de l’ordre et des terroristes, positionnés à Chebaou, à 20 kilomètres à l’Ouest de la capitale dans l’agglomération de Oued Ellil.

Retranchés dans une maison de la Cité des roses, les extrémistes armés seraient au nombre de six selon un colonel de la garde nationale qui précise que des tentatives de dialogue sont en cours mais qu’un assaut n’est pas exclu.

Pendant que le déploiement de la garde nationale, ainsi que celui de l’armée, a permis d’encercler les lieux, des hélicoptères de l’armée tentent de repérer d’éventuels complices en fuite dans les collines environnantes qui sont en partie des terres agricoles mais aussi une zone militaire recouverte de maquis.

Repère de salafistes jihadistes

Cette région des environs de Tunis est depuis longtemps un repère de salafistes jihadistes. C’est dans la mosquée de Sidi Thabet, à 10 kilomètres de Chebaou, que le chef jihadiste, Abou Iyadh, fondateur du groupe Ansar Al Chariaa en mai 2011, faisait ses prêches au lendemain de la révolution.

Mohamed Ali Laroui, porte parole du ministère de l’Intérieur, a fait état d’un mort et de plusieurs blessés dans les rangs des forces de l’ordre tandis que le voisinage a été évacué en prévision d’affrontements ultérieurs et que les médias ont été également tenus à distance.

« Il y a (dans la maison) au moins deux hommes, au moins deux femmes et des enfants. Nous avons des informations sur la présence d’explosifs », a déclaré Mohamed Ali Aroui, se refusant néanmoins à employer le terme de prise d’otages, l’une des femmes étant l’épouse d’un des éléments terroristes.

Alerte maximale

Des sources proches de Ridha Sfar, ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la sécurité, affirme que les forces sécuritaires sont en alerte maximale par crainte de la multiplication de foyers de confrontation entre terroristes et forces de l’ordre à la veille des élections.

À plusieurs reprises, depuis septembre, le gouvernement avait averti de la menace terroriste lors du scrutin et les habitants de Tunis ont pu constater un renforcement du maillage sécuritaire.

Jeuneafrique.com par Frida Dahmani, à Tunis

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