Un journaliste canadien est accusé d’avoir inventé plusieurs reportages dans des zones de conflits depuis 20 ans. Il a été suspendu samedi de toutes ses collaborations à la télévision, radio et dans la presse écrite, ont indiqué les médias avec lesquels il collabore.
Dans son édition samedi, le journal « La Presse » a publié une enquête détaillée sur des reportages en Libye, en Somalie ou en Bosnie que « le journaliste a inventés de toutes pièces ». D’autres sont également mis en doute dans cette enquête, qui s’appuie sur les témoignages de journalistes que François Bugingo assurait avoir rencontrés dans le cadre de ses reportages.
Selon « La Presse », le journaliste de 41 ans, originaire du Congo démocratique, aurait reconnu, dans un entretien récent, n’être jamais allé à Misrata en Libye, un des faux reportages incriminés.
« Sidéré »
François Bugingo a indiqué être « sidéré » par les révélations de « La Presse ». Il se dit « désolé que (ses) employeurs actuels y soient mêlés malgré eux ». Il a assuré délivrer une information « toujours vérifiée et solide ».
La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ), dont le journaliste est membre, a jugé que les faits reprochés à M. Bugingo sont de nature à « entacher la crédibilité de la profession de journaliste ».
« Compte tenu de la gravité et du caractère systémique des fautes reprochées », le conseil d’administration l’a invité « à s’expliquer ».
Romandie.com
Étiquettes : faux reportages, François Bugingo, journaliste canadien
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