En publiant vendredi sur Facebook ses explications par rapport aux nombreux mensonges répertoriés par la journaliste Isabelle Hachey – qu’il qualifie d’erreurs de jugement – le journaliste tombé en disgrâce, François Bugingo en a fait sourciller plus d’un… Entre autres le journaliste et animateur Patrick Lagacé, qui digère mal ce témoignage victimisant.
Dans La Presse de ce matin, Lagacé revient sur un mensonge que lui avait conté Bugingo avant l’enregistrement de l’émission Tout le monde en parle il y a un mois. Voici le passage en question:
Le lecteur jugera, mais j’ai personnellement avalé de travers en lisant ces mots, parce que même dans le civil, François pouvait raconter des mensonges. Pièce à conviction : le jeudi 30 avril, j’ai participé à l’enregistrement de Tout le monde en parle avec trois autres journalistes, dont François, pour la Journée internationale de la liberté de presse. Avant l’enregistrement, alors que je discutais avec Caroline Locher, de la Fédération professionnelle des journalistes (FPJQ), François nous accoste. Il entreprend de nous raconter – dans la minute suivant son arrivée – une anecdote bouleversante sur son voyage tout récent en Arménie.
Le guide qu’il avait pris pour aller à la frontière du Haut-Karabakh, où Arméniens et Azerbaïdjanais se tirent dessus, y avait reçu une balle dans la jambe !
Et François de nous raconter en détail comment il a tenté de juguler le sang qui coulait, ce sang qui ne coagulait pas ; il nous a raconté le voyage frénétique en voiture vers l’hôpital…
Ouf.
J’ai raconté cette anecdote à Isabelle Hachey. Deux semaines plus tard, quand elle a interviewé François, elle lui a demandé si son séjour au Haut-Karabakh avait été « chaud ».
Réponse : non.
Il ne s’est rien passé ?, a insisté la journaliste de La Presse.
Réponse de François : « Il ne s’est rien passé. Non, pas cette fois-là. »
Il a fallu qu’Isabelle lui rappelle ce qu’il avait raconté à une employée de la FPJQ et à un journaliste de La Presse, dans les coulisses de Tout le monde en parle, de cette balle dans la jambe du guide, pour qu’il se « souvienne » enfin…
Et c’était maintenant « un petit truc de rien du tout », une « fausse alerte » où la guide – c’était maintenant une guide – avait eu une « éraflure ». François, désormais, dédramatisait : « C’était complètement ridicule, a-t-il dit à Isabelle, parce qu’il ne s’est absolument rien passé. Oui, j’ai eu un moment de frayeur que je prends aujourd’hui à la blague parce que c’était complètement une absurdité affligeante. »
Je pense que la « switch » du mensonge chez François ne servait pas qu’à intéresser les Québécois à l’actualité internationale. Je pense que ces mensonges n’avaient qu’un lien distant avec son métier : ils servaient surtout à le rendre intéressant, lui, dans la vie.
Voilà qui confirme les tendances mythomanes et l’égo démesuré du journaliste déchu, qui n’a reconnu ses torts que du bout des lèvres… Quelle triste histoire!
Crédit photos: Facebook
Mondedestars.com
Étiquettes : Arménie, François Bugingo, Mensonge, Patrick Lagacé, Presse
juin 4, 2015 à 1:25 |
C’est un cas pathologique ?