
Rigobert Ngouolali.
Le président de l’A.r.c (Action pour la renaissance du Congo), parti situé à l’opposition, l’ancien ministre Rigobert Ngouolali, a animé, lundi 10 août 2015, au siège de son parti, à Brazzaville, un point de presse consacré à son interdiction de sortir du territoire national qui lui a été opposé à l’aéroport international Maya-Maya, alors qu’il voulait se rendre à Paris (France). Il proteste contre cette mesure et estime que «cette manière de faire des autorités congolaises frise l’humiliation et viole allégrement les dispositions constitutionnelles sur la libre circulation et la libre sortie des citoyens congolais».
Rigobert Ngouolali fait partie des personnalités politiques victimes de ce qui apparaît, désormais, comme la nouvelle méthode du gouvernement de restreindre les libertés citoyennes à certains. «Notre pays a des lois et des règlements qui nous guident et que nous devons scrupuleusement respecter. Notre salut, le salut du peuple congolais, est dans la loi. Les acteurs politiques que nous sommes devons être les premiers à montrer le bon exemple», a-t-il dit comme pour déplorer la façon de faire du gouvernement.
Le président de l’A.r.c a fait le récit de la façon dont il a été débarqué. «Le 6 juillet 2015, alors que j’attendais au salon V.i.p, que l’agent du protocole d’Etat, chargé d’effectuer les formalités de police, me ramène les documents devant me permettre de prendre le vol AF896 de la compagnie Air France, un agent en civil est venu me délivrer le message verbal suivant: «Vous ne pouvez pas voyager avant la fin du dialogue de Sibiti». Pour m’assurer que le message verbal de l’agent en civil n’était pas un canular, j’ai demandé à la police en tenue, qui, apparemment, n’était pas au courant de cette disposition, d’aller prendre des renseignements auprès de l’agent en civil. L’agent en tenue venu me remettre mon passeport sans carte d’embarquement m’a fait comprendre que l’ordre venait d’en haut et que pour le reste, il fallait que j’aille à l’escale d’Air France».
Rigobert Ngouolali a rappelé qu’à la fin du dialogue de Sibiti, il est reparti à l’Agence Air France pour son départ prévu le 7 août 2015. Pour le changement de la date de voyage, les pénalités se sont élevées à 447.000 F Cfa. Malheureusement, il n’a pu voyager, parce qu’on lui a signifié qu’il était sur une liste noire des personnes interdites de sortir du territoire national, pour des motifs qu’il ignore. Pour lui, cette mesure «cynique et frustrante» est à dénoncer, car elle déshonore et décrédibilise le Congo. Il estime que le gouvernement devrait retirer, dans les meilleurs délais cette mesure «anti-démocratique».
Lasemaineafricaine.net par Pascal-Azad DOKO
Étiquettes : Congo, Humiliation, Interdiction, Rigobert Ngouolali, Voyage
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