La préfecture des Hauts-de-Seine « a procédé au retrait des arrêtés » concernant Ahmed, sans-papiers menacé d’expulsion, blessé par balle pendant l’assaut du Raid.
Ahmed, locataire égyptien sans papiers visé par un arrêté de reconduite à la frontière, va pouvoir rester en France après avoir été blessé par balle lors de l’opération antiterroriste menée mercredi dernier à Saint-Denis, a-t-on appris mercredi de sources concordantes. Cet homme de 63 ans, qui louait sans bail un minuscule studio de 10 mètres carrés situé au même étage que l’appartement prêté à Abaaoud et ses complices, s’était vu notifier samedi par les autorités une obligation de quitter le territoire français (OQTF) alors qu’il était hospitalisé. « Cet arrêté a été annulé mardi soir », a déclaré mercredi son avocat Karim Morand-Lahouazi, qui avait dénoncé « un scandale » et défendu un homme « blessé par un tir de la police » dont « la seule faute était d’être le voisin de terroristes ».
Proposition d’hébergement d’urgence pour 81 personnes
Selon la préfecture des Hauts-de-Seine, qui lui avait délivré l’OQTF – la garde à vue d’Ahmed s’étant déroulée à Levallois-Perret –, l’arrêté a été retiré, « c’est comme s’il n’y en avait pas eu ». « Des arrêtés de reconduite à la frontière avaient été pris à l’encontre de personnes qui étaient en situation irrégulière dans l’immeuble de Saint-Denis. On s’est aperçu que deux de ces personnes étaient blessées, ce que nous ne savions pas à ce moment-là », a précisé à l’AFP la préfecture, sans donner d’indication sur la seconde personne blessée et dont l’OQTF a également été annulée.
Dans un futur proche, Ahmed et l’autre locataire sont « invités à se présenter dans leur préfecture d’origine qui devra examiner leur situation », a ajouté la préfecture des Hauts-de-Seine. Sorti lundi de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière avec un gros plâtre autour du bras, Ahmed, qui vivait en réalisant de menus travaux de peinture au noir, s’est vu proposer des nuitées à l’hôtel, selon la préfecture de Seine-Saint-Denis. Au total, 81 personnes qui vivaient dans les bâtiments concernés par l’assaut, « en situation régulière ou irrégulière, sans distinction », ont eu une proposition d’hébergement d’urgence, a précisé le préfet délégué pour l’Égalité des chances, Didier Leschi.
Lepoint.fr
Étiquettes : ahmed, FRANCE, saint denis
novembre 25, 2015 à 5:23 |
Merci pour vos actualités toujours très intéressantes. Bonne soirée 🙂
novembre 25, 2015 à 10:59 |
Merci