La proposition du président de cette université privée catholique a suivi la fusillade de San Bernardino, en Californie. Perpétrée par un couple suspecté par le FBI d’être lié à l’Etat islamique, elle a fait quatorze morts le 2 décembre.
Devant un parterre d’étudiants visiblement conquis, Jerry Falwell Jr. a déclaré « ne pas comprendre que la réponse du président américain face à ce genre d’événements soit un contrôle plus ferme de la vente d’armes ». Avant d’ajouter, tout sourire, en tâtant l’arme accrochée à sa ceinture : « Si certains d’entre vous ont ce que j’ai dans ma poche arrière… » Salué par un tonnerre d’applaudissements, il hésite à montrer son arme au public, avant de poursuivre : « Je suis sûr que, si davantage d’honnêtes gens avaient un permis de port d’armes, nous aurions pu arrêter ces musulmans avant qu’ils n’entrent dans l’enceinte et les tuer. »
Retrouvez son discours en entier (et en anglais) ci-dessous, son intervention débute à la 27e minut
Face au tollé qu’a provoqué son intervention dans les médias américains, Jerry Falwell Jr. a précisé sur la chaîne américaine Fox News qu’il ne parlait pas de « tous les musulmans, mais seulement des terroristes islamistes », avant de déclarer son admiration pour Donald Trump, « qui dit ce qu’il pense, peu importe ce qu’en disent les autres ». Il a par ailleurs réaffirmé vouloir être sûr « que les étudiants de la Liberty University soient préparés et capables de se défendre par eux-mêmes ».
Difficile pour l’instant de savoir si ses étudiants vont s’armer en masse, mais nombre d’entre eux ont salué son initiative sur sa page Twitter.
« Jerry Falwell Jr. avait un pistolet sur lui sur scène aujourd’hui, Liberty [l’université] a voulu nous aider à être aussi cool que lui. »
Aux Etats-Unis, un jeune de moins de 25 ans a désormais plus de risques de mourir par balle que dans un accident de la circulation, d’après les projections du Center of American Progress de février 2014.
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