Un blogueur russe a été condamné mercredi en Sibérie à cinq ans de camp de travail pour avoir mis en ligne des vidéos pro-ukrainiennes. Celles-ci sont considérées par la justice russe comme des appels publics à la haine. L’ONG Sova parle d’un jugement « trop sévère ».
Un tribunal de Tomsk, en Sibérie occidentale, a reconnu Vadim Tioumentsev coupable d’incitation à la haine interethnique et d’activités extrémistes, a précisé l’ONG russe Sova, spécialisée dans l’étude de la xénophobie. En outre, le blogueur s’est vu interdire d’utiliser Internet durant 3 ans, a indiqué la même source.
« Nous considérons que ce jugement est trop sévère, compte tenu du fait qu’il a été uniquement rendu pour la mise en ligne des vidéos », a encore souligné l’ONG.
Dans ces vidéos diffusées sur Youtube, le blogueur a notamment appelé à expulser de Russie les réfugiés originaires des régions rebelles ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk, dans l’est ukrainien, les accusant d' »avoir trahi l’Ukraine ».
La Russie « semble déterminée à empêcher la liberté d’expression (d’exister) sous quelque forme que ce soit », a dénoncé mercredi Mark P. Lagon, président de l’ONG américaine Freedom House.
La semaine dernière, une militante politique russe a été condamnée à deux ans de camp de travail pour « séparatisme » après avoir partagé sur un réseau social un appel à manifester pour l’autonomie de sa région du sud-ouest de la Russie.
Romandie.com
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