Alain Finkielkraut à l’Académie française: « C’est à n’y pas croire »

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Alain Finkielkraut en compagnie d’Hélène Carrère d’Encausse à l’Académie française, le 28 janvier 2016. AFP / JACQUES DEMARTHON

Le philosophe Alain Finkielkraut a fait son entrée, jeudi, à l’Académie française, un moment fort pour ce descendant de juifs polonais dont le père est un rescapé du camp d’Auschwitz.

Une consécration, pour ce chantre de la culture classique. Le philosophe Alain Finkielkraut, connu pour ses emportements et son ardeur à défendre l’identité française ou l’école républicaine, a été reçu ce jeudi à l’Académie française, à l’âge de 66 ans, en présence du Premier ministre Manuel Valls.

« C’est à n’y pas croire » a-t-il témoigné, ému. Dans son discours, il a en effet rappelé qu’il préférait dans sa jeunesse se faire appeler « Fink » ou « Finck », par peur de porter son nom « tout hérissé de consonnes rébarbatives », qui pouvait « faire peur aux bons Français ».

« … astreint à faire l’éloge d’un collabo »

L’auteur de L’identité malheureuse, descendant de juifs polonais dont le père a survécu au camp d’Auschwitz, a fait l’éloge de son prédécesseur sous la Coupole, le dramaturge d’origine belge Félicien Marceau. Ironie du sort, ce dernier fut condamné par contumace à la Libération à 15 ans de prison pour collaboration, car il avait travaillé entre 1940 et 1942 à Radio Bruxelles, alors au service de l’occupant allemand.

« Un défenseur exalté de l’identité nationale, oublieux de ses origines vagabondes et astreint à faire l’éloge d’un collabo: il n’y a pas de hasard, pensent nos vigilants, et ils se frottent les mains, ils se lèchent les babines », a lancé le nouvel habit vert.

« La République […], notre royaume de France »

Ses détracteurs lui reprochent en effet d’être passé d’une critique des idées de mai 1968, inaugurée avec Le Nouveau Désordre amoureux (1977), à un conservatisme sévère en matière d’identité nationale.

Sur son épée d’académicien, le philosophe a demandé que soit gravée: une vache normande, un Aleph, première lettre de l’alphabet hébraïque, et cette phrase de Charles Péguy qui résume son engagement: « La République Une et indivisible, notre royaume de France ».

Par LEXPRESS.fr avec AFP

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