Je marche avec mon panier
Soudain éclate la bombe
Qui me prépare pour la tombe
De ce corps réduit en quartier
Mon sang répandu sur le tarmac
A formé à l’ endroit un immense lac
Entouré de mes doigts de banane
Qui me regardent avec gêne
Un peu plus loin, mes sandales
Ôtées de mes pieds emportés
Assistent à ce sale scandale
De mon corps déchiqueté
Les photographes filment la scène
De cette cruauté qui n’est pas obscène
Mais bien plutôt odieuse et macabre
De ces barbus criminels non glabres
Bernard NKOUNKOU
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