Les pauvres bananes de mes enfants
Ne connaîtront plus leur bouche à temps
Devenues une curiosité de l’attentat
Elles sont restées orphelines en l’état
Leur peau jaune visible à l’écran
Se distingue au rouge de mon sang
Loin de mon corps empaqueté
Dans cette ambulance des désœuvrés
Personne ne sait ce qui m’est arrivé
À la maison comme au quartier
Seul le bruit de la détonation
A alerté leur singulière attention
Longue est l’attente de mon retour
Quand les policiers annoncent sans détour
La triste nouvelle de l’attentat au marché
Où victime, j’ai été arraché et morcelé.
Bernard NKOUNKOU
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