Des accusations de «non-dénonciation de crime»
La justice enquête sur des accusations de «non-dénonciation de crime» émanant de victimes d’un prêtre, Bernard Preynat, poursuivi pour des agressions sexuelles il y a plus de 25 ans, et qui mettent en cause des responsables du diocèse de Lyon, dont le cardinal Barbarin. Bernard Preynat, aujourd’hui âgé de 70 ans, est accusé par les scouts de cette banlieue résidentielle de Lyon de s’être livré à des attouchements sexuels pendant une vingtaine d’années, entre les années 1970 et 1990, sur les jeunes qu’il était censé encadrer. Seules quatre plaintes, les plus récentes, pour des faits non prescrits, ont été retenues par la justice.
Vendredi, François Devaux, président de l’association la Parole libérée, qui regroupe les anciennes victimes, et victime lui aussi des agissements du prêtre, a déposé plainte contre six responsables de l’Eglise, accusés de ne pas avoir dénoncé à la justice les agissements passés de ce prêtre. Ces plaintes visent l’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, son directeur de cabinet, Pierre Durieux, Régine Maire du conseil épiscopal du diocèse de Lyon, le vicaire de Roanne, Xavier Grillon, le préfet de la congrégation de la doctrine de la foi à Rome, le cardinal Muller, et Monseigneur Luis Ladaria Ferrer, son secrétaire.
Vendredi soir, le cardinal Barbarin a réagi à l’ouverture de cette enquête préliminaire et rappelé dans un communiqué sur son compte Twitter «qu’il n’était pas archevêque de Lyon à l’époque des faits et qu’il n’a jamais couvert aucun fait de pédophilie». Il se dit «convaincu que ce prêtre avait rompu avec ce passé» et avait «alors renouvelé la mission que lui avaient donnée ses prédécesseurs». Barbarin précise aussi «avoir reçu pour la première fois en 2014 le témoignage direct d’une victime pour des faits prescrits et avoir décidé, après avoir pris l’avis de Rome, de suspendre ce prêtre, avant même la première plainte d’une victime devant la justice». Il considère avoir agi avec une «extrême responsabilité».
Leparisien.fr avec AFP
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mars 5, 2016 à 1:50 |
Dommage…