M. Bay, qui est le secrétaire général du FN, a utilisé la machine de vote électronique de Marine Le Pen, qui siège à côté de lui dans l’hémicycle de Strasbourg, le 28 octobre, alors qu’elle venait de s’absenter, avant la fin d’une longue séance de votes.
Or le règlement du Parlement européen interdit aux députés de voter en lieu et place d’un ou d’une collègue. Les votes, lorsqu’ils ne se déroulent pas à main levée, s’effectuent à l’aide d’une carte électronique nominative, que chaque élu doit insérer dans un appareil placé devant lui. Les faits avaient été publiquement dénoncés, quelques minutes après le vote controversé, par une eurodéputée suédoise du groupe du Parti populaire européen (PPE – droite), Anna Maria Corazza Bildt.
1 530 euros d’indemnités retenues
En conséquence, Nicolas Bay verra ses indemnités parlementaires réduites de 1 530 euros ; ce qui correspond à cinq fois l’indemnité versée aux élus pour chaque jour de présence effective. L’eurodéputé, qui était tête de liste du FN lors des régionales en Normandie, a annoncé qu’il allait, « bien sûr, déposer un recours contre cette décision (…) qui ne s’appuie sur aucun élément de preuve », et qui selon lui repose sur des « accusations fantaisistes ».
La même sanction avait été appliquée le 17 décembre, pour les mêmes raisons, à l’eurodéputé néerlandais Marcel de Graaff, qui copréside avec Mme Le Pen le groupe Europe des nations et des libertés (extrême droite). Ce dernier avait également voté à la place de la présidente du Front national, qui avait alors affirmé qu’elle ne l’y avait pas autorisé.
Lemonde.fr avec AFP
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mars 10, 2016 à 1:02 |
Vive la démocratie
mars 10, 2016 à 3:06 |
Cette face de la démocratie n’est pas acceptable et tolérable partout. Ailleurs, elle passerait sous silence et sans justice.
mars 11, 2016 à 3:35
C’est vrai