PARIS – La députée PCF Marie-George Buffet a demandé dimanche sur France 3 la démission de Frédéric Oudéa, responsable de la Société générale, soupçonné d’avoir livré un faux témoignage au Sénat au sujet de sociétés offshore créées par la banque.
« Je demande d’abord qu’il démissionne et qu’il y ait des suites judiciaires », a déclaré l’ancienne ministre au « 12-13 Dimanche ».
« Je me bats contre les expulsions dans ma circonscription, il n’y pas de pitié pour les braves gens », a ajouté l’élue de Seine-Saint-Denis, qui demande la même sévérité pour les dirigeants d’entreprise.
« Vous avez entendu le ministre du Budget se fâcher là-dessus’ En 2008, l’argent public a sauvé les banques françaises, il faudrait qu’elles aient la reconnaissance du ventre », a-t-elle souligné.
Mercredi, le rapporteur de la commission, la sénateur communiste Éric Bocquet, avait annoncé que son groupe allait « saisir le bureau du Sénat » en vue de poursuivre en justice M. Oudéa pour faux témoignage.
Le bureau du Sénat peut en effet saisir la justice. Un faux témoignage devant une commission parlementaire est passible jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende.
« La Société générale a fermé ses implantations dans les pays qui figuraient sur cette liste grise » des paradis fiscaux, « mais aussi dans ceux que désignait la liste des États non coopératifs, c’est-à-dire en pratique, pour nous, à Panama », avait déclaré devant les sénateurs le 17 avril 2012 M. Oudéa, alors PDG de la Société générale, a rappelé M. Bocquet.
Or, les révélations des Panama Papers montrent la création de 975 sociétés offshore par la Société Générale entre 1977 et 2015.
Romandie.com avec(AWP / 10.04.2016 12h37)
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avril 10, 2016 à 7:00 |
Que la vérité éclate et éclabousse tous les auteurs…