« J’ai eu la peur de ma vie », ce sont les mots de Koffi Olomidé, joint le mardi matin par téléphone, juste avant qu’il ne soit entendu par la police. Le chanteur explique qu’une soixantaine de policiers sont venus l’appréhender à son domicile de Mont-Fleury dans le quartier huppé de Ma Campagne à Kinshasa. Il était alors six heures du matin.
« Ils ont escaladé les murs de ma maison. Ma famille est terrorisée et on me traite comme un criminel », raconte le chanteur. Koffi Olomidé devrait être présenté au procureur d’un moment à l’autre. Il se trouve actuellement dans les locaux de l’unité de protection rapprochée des autorités, selon son avocat. Son avocat qui dit n’avoir pas eu accès à son client.
Selon l’AFP, le député de la majorité présidentielle Zacharie Bababaswe avait déposé une plainte contre l’artiste au sujet de l’affaire du coup de pied de Nairobi. Une affaire qui a valu à la star d’être expulsée du Kenya samedi et d’être accueillie par des sifflets lors de son arrivée à l’aéroport de Kinshasa, si l’on en croit une autre vidéo amateur qui circule sur les réseaux sociaux.
L’artiste avait présenté publiquement ses excuses à la télévision nationale ainsi que sur l’antenne de RFI lundi soir. Mais cela n’a manifestement pas suffi.
Le chanteur Koffi Olomidé présente ses excuses après la diffusion d’une vidéo
C’est ce qu’on appelle un « buzz » ou plutôt un « bad-buzz » sur Internet. La super-star congolaise Koffi Olomidé a été mise en cause ce week-end dans une vidéo devenue virale. Sur ces images, on voit le chanteur se diriger vers deux de ses danseuses et lancer un violent coup de pied en direction de celle de gauche.
La vidéo a déclenché d’innombrables condamnations et le lendemain, Koffi Olomidé a été expulsé du Kenya, où il devait se produire le soir même. On apprend a aussi appris qu’en Zambie un concert du chanteur prévu cette semaine est également annulé. Face à la mobilisation notamment des femmes sur les réseaux sociaux, Koffi Olomidé a présenté publiquement ses excuses et expliqué sa version des faits.
Dans un premier temps, la version du chanteur a été : « Je n’ai frappé personne ». Il l’a dit dans la presse à plusieurs reprises. Il affirmait alors qu’une ancienne membre de son groupe, qui ne ferait plus partie de Quartier latin, est venue provoquer ses deux danseuses Pamela et Cindy. « J’ai voulu les protéger ».
A la télévision kényane, il a même parlé même d’un pickpocket présent sur la scène. Mais sur la vidéo, on voit surtout Cindy et Pamela vers qui le coup part. Le chanteur parle ensuite d’un montage de la vidéo pour « salir Koffi Olomidé».
Après, on a vu un temps apparaître une vidéo sur la page Facebook du chanteur dans laquelle il présente des excuses « à la femme ». De son bras, il entoure les épaules de Pamela qu’on entend confirmer la version de la star. Une vidéo qui a depuis été supprimée du compte officiel de Koffi Olomidé.
Enfin, Koffi Olomidé est longuement intervenu dimanche soir sur la RTNC, où il était l’invité de l’émission Karibu Variétés. Il est apparu tout en repentir et l’air grave derrière ses lunettes de soleil dorées.
« Il s’agit d’un moment de folie, d’égarement », a-t-il expliqué avant de présenter des excuses, notamment à Pamela, la danseuse. Koffi Olomidé, déjà condamné en 2012 pour coups et blessures, a promis qu’il ne recommencerait plus.
Je suis un être humain, j’ai beau être comme on dit une superstar, je ne suis pas un superman. Ce qui s’est passé, je me le reproche infiniment.
En RDC, le chanteur Koffi Olomidé a été interpellé tôt le mardi matin (26 juillet 2016). Il a été conduit au parquet et entendu par un juge.
Le célèbre chanteur sous le feu des critiques depuis qu’il a été filmé en train de donner un coup de pied à une de ses danseuses, à l’aéroport de Nairobi, le week-end dernier. Le Kenya a ensuite décidé de l’expulser et la Zambie, où il devait se produire dans les prochains jours, a annulé un de ses concerts.
Il a été finalement conduit à la prison de Makala où il doit purger sa peine conformément à la loi.
Avec Rfi.fr
Étiquettes : Arrestation, Kinshasa, koffi olomide, Makala, Prison, RDC
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