Ce mercredi, 31 août, soir, l’Assemblée nationale (Palais Léon Mba) est sous les flammes (notre photo). Tout est en train de brûler. Comme le palais de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, quelques heures avant la fuite de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire. La comparaison s’arrête-t-elle là où comme Compaoré, Bongo Ondimba Ali (BOA) va être obligé d’aller en exil ?
BOA et sa légion étrangère, ont décidé de défier le peuple du Gabon qui lui avait, clairement, signifié que son hold up électoral de 2009 était suffisant, et qu’il ne tolérerait pas un autre hold up électoral en 2016. Mais, ayant, toujours, regardé le peuple gabonais, de très haut, avec mépris, il a minimisé ses multiples mises en garde.
Conséquence : ce mercredi, 31 août, l’Assemblée nationale (où les députés siégeaient depuis hier) brûle, en attendant de s’attaquer, probablement, dans les heures qui viennent au Palais du Bord de Mer, si BOA, d’ici là, ne se décide pas à quitter le pouvoir, comme le peuple le lui demande.
Des heurts ont également éclaté à Nzeng Ayong, où l’immeuble du vice-Premier ministre Paul Biyoghe-Mba a été incendié.
A l’échangeur de Charbonnages, le centre commercial ABC mall a été vandalisé, ainsi que l’agence d’Ecobank à l’intérieur. Plusieurs chaines de distribution ont été prises pour cibles, mais aussi des magasins libanais au PK7 et PK6.
Le mieux pour tout le monde, serait qu’il parte du Gabon, cette nuit, en exil chez son frère, le roi du Maroc, qui a accepté de lui accorder l’asile politique, avec femme et enfants. L’émir du Qatar est, aussi, prêt à l’accueillir, à Doha. Comme quoi, il ne manque pas où aller.
Mais s’il ne se montre pas intelligent comme Blaise Compaoré, en octobre 2014, non seulement, il va tout perdre, mais, il sera orienté vers la CPI (Cour pénale internationale). En effet, les amis de Jean Ping sont décidés à l’y conduire. Pour avoir fait couler, inutilement, le sang des Gabonais : trois morts depuis cet après-midi. Les morts inutiles. En attendant d’autres.
La nuit porte conseil.
Dernière nouvelle : comme l’ambassade des Etats-Unis et l’Union européenne, le quai d’Orsay vient, à son tour, de demander à la CENAP, la très corrompue Commission électorale gabonaise, de publier les résultats du vote, bureau de vote par bureau de vote, pour les besoins de transparence électorale. Comme quoi, le rouleau compresseur est en marche.
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Étiquettes : Ali Bongo Ondimba, Assemblée Nationale, Gabon, incendie, Présidentielle
septembre 1, 2016 à 1:25 |
ce n’est pas étonnant, ca prend d’habitude une tournure comme ca
septembre 1, 2016 à 7:54 |
Quand la fraude devient une vertu démocratique, la conséquence de la tournure est incendiaire…
septembre 2, 2016 à 1:01
oui tu as bien résumé la situation Bouesso