Depuis 22h, ce 19 décembre, avant l’heure fatidique de la fin du mandat présidentiel de Joseph Kabila, à 23h59, dans certains arrondissements de la capitale, des tirs d’une forte intensité ont été entendus comme l’a témoigné une résidente de Yolo nord et sud, vers Kapela, à Kinshasa.
Selon un autre témoin sur place, « Ça tirait de partout à Kingabwa où la population toujours debout n’a pas eu peur de la police qui brandissait son armure de répression et de dissuasion ».
A Matete la population commençait à chanter dans la rue (le mandat de Kabila est fini) et à brûler des pneus. Puis lorsque les tirs redoublaient de virulence, la population criait : Bonaneeeee! La peur a changé de camp.
Du côté de Lemba Super, la population brûlait déjà les pneus, quand d’autres citoyens faisaient la démonstration de plusieurs jets de cocktails Molotov & tirs à balles réelles. Après les sifflets, arrivaient les casseroles qui entraient dans la danse à Lemba.
À Ngaliema vers Mbiza ozone et camp Munganga, il y a eu 3 coups de fusils ainsi que des sifflets & des couvercles de marmites qui retentissaient.
À Debonhomme la population sifflait, la police tirait pour la disperser mais elle était indifférente et muette à cette sommation.
Le robot entre Biayi/de la révolution a été incendié à Lubumbashi.
Un peuple déterminé est plus fort qu’une armée. Nos fronts longtemps courbés vont être relevés, lit-on dans les réseaux sociaux.
C’est ainsi qu’une Kinoise témoigne: « Moi je suis près d’un camp militaire. Les gens sont vraiment décidés à en découdre ».
Des réflexions fleurissent sur la toile où l’on peut lire : « On ne fléchira plus jamais face à la dictature et à l’oppression ».
Limete, Lemba, Kinshasa, Matete, Ndjili, Ngaliema, Kingabwa, Mbiza, Yolo etc: sifflet ezo ganga (Le sifflet retentit), nzungu eko toko (la marmite bouillonne).
Bernard NKOUNKOU
Étiquettes : Joseph Kabila, Kinshasa, RDC
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