Le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) en Libye, Fayez al-Sarraj, a confirmé une rencontre prochaine au Caire avec son rival, le maréchal Khalifa Haftar, dans un entretien publié mercredi par le Corriere della Sera.
« Je confirme, elle devrait avoir lieu bientôt, je crois avant un mois, peut-être dans les prochains jours », a répondu al-Sarraj, interrogé par le journal sur cette rencontre organisée par l’Égypte sous le patronage de la Russie.
Le chef du GNA a estimé que cette rencontre se ferait « entre quatre yeux, directement, sans médiateur », se disant « prêt à chercher avec lui une solution pour la Libye ». « Ensemble nous pouvons y arriver ».
Dans ce pays plongé dans le chaos, deux autorités politiques se disputent le pouvoir : le GNA basé à Tripoli et reconnu par la communauté internationale, et un gouvernement contrôlant l’Est libyen basé à Al-Bayda qui soutient le maréchal Haftar qui s’est récemment rapproché de la Russie.
L’avertissement d’al-Sarraj
Il n’existe pas de solution militaire au conflit en Libye, « le risque est très élevé. Insister seulement sur le pouvoir des armes nous précipiterait dans une guerre civile sanguinaire avec des massacres et une anarchie encore plus graves », a encore averti al-Sarraj.
Samedi, l’Égypte a annoncé souhaiter organiser des pourparlers « directs » entre les principaux dirigeants rivaux à l’issue d’une réunion diplomatique des pays voisins de la Libye déchirée par des rivalités opposant ses différentes milices et tribus depuis la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi.
Peu après sa nomination à la tête du GNA, Mal-Sarraj avait rencontré le maréchal Haftar une première fois à son QG à Al-Marj (est) en janvier 2016.
Les forces du maréchal Haftar annoncent avoir repris un fief des jihadistes près de Benghazi
L’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar a annoncé avoir repris mercredi l’un des derniers bastions des jihadistes près de Benghazi, dans l’est de la Libye, au terme de plusieurs mois de combats.
L’ANL « a libéré la totalité de la région de Qanfouda », située sur la côte à 15 kilomètres à l’ouest du centre de Benghazi, a annoncé son porte-parole Ahmed al-Mesmari. D’autres porte-paroles de deux brigades de l’ANL, Mondher al-Khartouch et Mohamad al-Azoumi, ont confirmé la prise de cette région, théâtre de combats depuis juin 2016.
Mohamad al-Azoumi a précisé que « ce qui reste des groupes terroristes a fui vers les immeubles 12 », un quartier résidentiel d’un kilomètre carré entre Qanfouda et Qawarcha, un ancien fief d’Ansar al-Sharia, groupe proche d’al-Qaïda. Les groupes de jihadistes contrôlent en outre toujours deux quartiers dans le centre de la ville, Al-Saberi et Soug al-Hout.
Parmi ces groupes figurent notamment le Conseil de la Choura des révolutionnaires de Benghazi, une coalition de milices islamistes dont fait partie Ansar al-Sharia. Depuis près de trois ans, la deuxième ville de Libye est le théâtre de combats entre ces groupes et les forces loyales au maréchal Khalifa Haftar, appuyé par le Parlement élu et par un gouvernement parallèle dans l’est du pays.
Ces forces ont repris une grande partie de Benghazi mais ne parviennent toujours pas à imposer leur contrôle sur toute la ville.
Jeuneafrique.com avec AFP
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février 9, 2017 à 1:36 |
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