Emmanuel Macron recevra lundi prochain son homologue russe Vladimir Poutine au Grand Trianon à Versailles, à l’occasion de l’exposition sur la visite de Pierre le Grand en France en 1717, a annoncé l’Élysée lundi.
Ce sera la première venue du président russe à Paris depuis l’entrée en fonction d’Emmanuel Macron.
Le Kremlin a confirmé dans un communiqué cette visite, indiquant notamment qu' »un échange d’opinions » aurait lieu « sur les questions actuelles internationales et régionales, notamment la coordination de la lutte contre le terrorisme et le règlement des crises en Syrie et en Ukraine ».
« La situation et les perspectives de développement des relations franco-russes dans les domaines politique, économique et commercial, culturel et humanitaire », seront également abordées, ajoute le communiqué.
Le Kremlin précise qu’Emmanuel Macron et Vladimir Poutine « inaugureront ensemble l’exposition de l’Ermitage au Grand Trianon de Versailles sur le 300e anniversaire » de la première visite de Pierre Ier en France, soulignant que celle-ci fut « à l’origine des relations stables entre nos deux pays ».
M. Poutine avait salué le 8 mai l’élection de M. Macron, exhortant le successeur de François Hollande à « surmonter la méfiance mutuelle » entre la France et la Russie et à unir « leurs forces pour assurer la stabilité et la sécurité internationales ».
Les deux dirigeants avaient eu leur premier entretien téléphonique le 18 mai, à l’initiative de M. Poutine. Ils étaient alors convenus de « travailler ensemble sur des questions d’actualité internationale et régionale, y compris la lutte contre le terrorisme ».
L’ambassadeur de Russie en France Alexandre Orlov a récemment estimé dans une interview au magazine Challenges, que le sujet « le plus brûlant » à traiter était la Syrie, notant que M. Macron « semble plus déterminé que François Hollande ».
« Nous attendons qu’il fasse preuve d’une plus grande autonomie de décision que François Hollande tout en restant dans le cadre des alliances traditionnelles de la France », a encore estimé l’ambassadeur.
L’affrontement était permanent entre Paris et Moscou sur le règlement du conflit syrien sous le quinquennat de l’ex-président. François Hollande reprochait, comme nombre de ses homologues, à Moscou son soutien au régime de Bachar Al-Assad.
L’équipe de campagne d’Emmanuel Macron a pour sa part marqué sa méfiance vis-à-vis de la Russie, lui reprochant ouvertement d’avoir manœuvré contre le candidat à travers les réseaux sociaux.
Elle a avait ainsi accusé « des influenceurs, des médias nouveaux qui ont des liens directs avec des forces conservatrices parfois liées à des États, la Russie, mais aussi des forces conservatrices américaines » d’avoir pilonné leur campagne via des articles très positifs vis-à-vis de Marine Le Pen et extrêmement négatifs à l’égard d’Emmanuel Macron.
Fin avril, un rapport de l’entreprise japonaise de cybersécurité Trend Micro a affirmé que le mouvement En Marche! avait été en mars la cible de tentatives de hameçonnage, qui pourraient être le fait d’un groupe russe.
Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait nié toute implication russe dans la campagne française.
Romandie.com avec(©AFP / 22 mai 2017 16h09)
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