Du désert à la mer

 
Du sang sur la mer du sang sur les lames
La mer bleue la mer de sang bleu s’est vêtue
La mer bleue arrimée au rouge qui s’écoule
La mer arrimée à l’âme qui s’envole
Vers l’éternité incontournable des âges
Un corps noir flotte et s’échoue sur le rivage
La mer lourde de rouge bien étrange
La mer bleue rugit d’une voix déchirée
D’une voix déchirante qui s’éteint sur le sable
Je suis la mer porteuse des bruits du désert
La bouche tordue les yeux fous exorbités
Le sang rigoles silencieuses retrace la détresse
D’une chair meurtrie éclatée fourbue brûlée
Scène brutale de l’horrible choquante traversée
La solidarité africaine sonne glas étrange brutal
Quand le vent doux et frais respire le large
Du sang sur la mer du sang sur les lames
Un corps noir flotte et s’échoue sur le rivage
Racine noire des griffes du renard du désert survit
Aux fouets aux coups aux insultes aux flammes
Aux machettes aux bourreaux aux armes
Qui lancent des grains étranges durs tranchants
Qui écharpent les corps qui tombent tombent
Dans le vent qui assèche la pluie qui fait verdir
La rose des vents qui tresse ses fleurs de sable
La solidarité-à-fric se délecte étrange silencieuse
Plus vicieuse que les macoutes de Kunta Kinté dans la brise
Du sud au milieu d’interminables blues douloureux
Des champs blancs de coton gorgés de soleil
Insaisissable Afrique étrange et amère solidarité
Indéfinissable Afrique étrange et amère solidarité
Incomparable Afrique étrange et amère solidarité
Increvable Afrique étrange et amère solidarité!

 
Marie Léontine Tsibinda Bilombo

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