30 novembre 2017: journée sous tension en RDC

 

A Kinshasa, deux leaders du Rassemblement et quelques militants de l’opposition ont été brièvement  interpellés à la mi-journée par la police alors qu’ils se rendaient à une manifestation.

« La manifestation s’est finalement  transformée en une ville partiellement morte »

Les personnes brièvement interpellées se préparaient à rejoindre la « marche de la colère » contre le maintien au pouvoir du président Kabila et le nouveau projet de loi électorale, examiné actuellement au parlement. La résidence de Felix Tshisekedi, président du RASSOP, était également encerclée par la police. A Kinshasa, la manifestation s’est finalement  transformée en une ville partiellement morte.

Jean Marc-Kabund, secrétaire général de l’UDPS, et Martin Fayulu, président de l’ECIDE, tous deux membres du Rassemblement, ont été interpellés à quelques mètres du siège de l’UDPS dans le quartier de Limite alors qu’ils  se préparaient à rejoindre la « marche de la colère » à laquelle l’opposition avait appelé, mais interdite par le maire de la ville. Ils ont été conduits à un poste de police avant d’être relâchés  en fin d’après – midi.La police a interpellé aussi certains militants de l’opposition à Goma, Beni, Mbujimayi, Kananga, Matadi , Kalemie et Lubumbashi.

La résidence de Felix Tshisekedi, président du RASSOP a été encerclée par la police

Journée ville morte à l’Est

La circulation a été timide dans plusieurs points de la ville de Kinshasa. La marche s’est transformée en journée ville morte, presque tous les magasins, écoles et boutiques étaient fermés. Contrairement à l’accoutumée, la place victoire Matonge  était très peu fréquentée. Sur le boulevard Lumumba, principale artère de la ville, la circulation était très fluidee.  A Limete, fief de l’UDPS, comme dans d’autres points chauds de la ville, on a remarqué une forte présence de la police. Le centre-ville et le quartier d’affaires ressemblaient à un dimanche. A l’appel du président du Rassemblement, la population était invitée à marcher ce jeudi contre le calendrier électoral et pour le départ du président Kabila. Le maire de la ville de Kinshasa, informé de cette manifestation avait déclaré ne pas en prendre acte. Mercredi soir déjà, les forces de l’ordre ont été déployées pour empêcher toute tentative de rassemblement avec plus de cinq personnes.

Goma a tourné au rythme d’une journée «ville morte»

La manifestation de l’opposition prévue jeudi 30 novembre n’a pas eu lieu à Goma au Nord-Kivu. Le dispositif policier déployé dans presque tous les quartiers chauds de la ville aurait dissuadé les organisateurs de cette manifestation. Tout l’avant midi la ville a ressemblé à une journée «ville morte».   Des mouvements spontanés des jeunes ont été observés dans certains coins, notamment sur la route ULGL et devant l’Université « Campus du Lac » dit Kinyumba. Des jeunes barricadaient la route avec des pierres ou des pneus brulés. Quelques coups de feu ont été entendus dans ces endroits. Un jeune étudiant a été arrêté par la police congolaise et il a été amené au cachot PP près de la prison Munzenze.   Les parents n’ont pas laissé leurs enfants se rendre à l’école. Les activités ont tourné au ralenti dans certains quartiers de Goma. Le marché central de Virunga par exemple a été quasi désert. A Birere, au centre commercial de Goma, seuls quelques vendeurs se trouvaient devant leurs magasins et boutiques fermés.   Certaines organisations internationales voire les banques n’ont pas ouvert leurs portes. Le porte-parole du Rassemblement au Nord-Kivu, Jean Baptiste Kasekwa, indique qu’il reste difficile à leurs militants de manifester selon l’itinéraire arrêté.   «Le peuple manifeste dans les quartiers et dans les rues. Nous continuons à organiser la résistance jusqu’à ce qu’un moment donné nous allons vous dire quelle est la stratégie ultime choisie, parce que nous avons annoncé que nous avons un message à livrer au peuple à travers le meeting. Mais si vous arrivez à la tribune de l’ONC, elle est occupée par les militaires qui pourtant devraient nous encadrer», a déploré Jean Baptiste Kasekwa.   Aucun incident majeur n’a été signalé sur toute l’étendue de la ville.

Dw.com avec radiookapi.net et congoactuel.com

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Une Réponse to “30 novembre 2017: journée sous tension en RDC”

  1. Bouesso Says:

    La RDC, une marmite sur le feu

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