Coupe du Monde féminine 2019 : Proche du cauchemar, le rêve des Bleues se poursuit

 

Au terme d’un match très crispant, l’équipe de France s’est qualifiée pour les quarts de finale de «sa» Coupe du monde en dominant le Brésil après prolongation (2-1 ap).

Le rendez-vous en quart de finale fixé aux tenantes du titre américaines n’attend plus que l’accusé de réception d’Alex Morgan et compagnie, qui défieront l’Espagne ce lundi. Dans la douleur, l’équipe de France a en effet validé sa présence au Parc des Princes vendredi 28 juin en dominant le Brésil après prolongation (2-1 ap), dimanche soir, au Stade Océane du Havre. Ajoutant ainsi une sixième victoire – pour trois matches nuls – à l’historique de ses confrontations face à la formation sud-américaine, dont elle est la véritable bête noire.

Consciente des problèmes d’animation offensive de son équipe depuis le début de la compétition, Corinne Diacre avait de nouveau dérogé à sa parole. Interrogée après le délicat succès contre le Nigéria (1-0) sur le cas Gaëtane Thiney, la sélectionneuse avait pris la défense de sa joueuse : «Elle peut encore faire mieux, mais elle est mieux que sur les deux premiers matches. C’est de bon augure pour la suite.» Tellement de bon augure que la joueuse du Paris FC a été priée de s’asseoir sur le banc de touche au coup d’envoi au profit de Viviane Asseyi. Une modification dans le onze de départ qui en entraînait une autre, plus tactique, avec un passage du 4-2-3-1 au 4-4-2, Kadidiatou Diani évoluant dans l’axe de l’attaque hexagonale aux côtés de Valérie Gauvin.

Un changement qui n’apportait pas de véritable révolution, hélas, au jeu des Bleues. Remuantes en début de match, elles titillaient bien les Brésiliennes, guère connues pour leur étanchéité défensive. Mais sans se montrer très menaçantes. Jusqu’à la 23e minute, lorsque Gauvin pensait avoir fait le plus dur en ouvrant le score d’un but heureux de l’épaule, après une sortie de la gardienne adverse très moyenne. Sauf que l’arbitrage vidéo (VAR), après avoir été décisif en faveur des Bleues contre la Norvège et le Nigéria, se retournait cette fois contre elles, l’arbitre canadienne de la rencontre annulant le but, sans que la faute de l’attaquante paraisse incontestable.

Entre les soins prodigués à la gardienne brésilienne et le VAR, le jeu avait été interrompu près de cinq longues, très longues minutes. Une coupure néfaste à l’allant des Bleues. Jambes coupées, celles-ci tombaient petit à petit dans la toile d’araignée jaune. Jouée sur un faux rythme, la physionomie de la rencontre commençait perceptiblement à changer avec des Brésiliennes plus dangereuses. Ainsi, en 45 minutes, Sarah Bouhaddi, le dernier rempart français, avait plus de travail à effectuer – entre ses sorties loin de son but et sa parade sur un tir de Cristiane (43e) – que lors des trois premiers matches réunis. Les Bleues, elles, peinaient à mettre hors de position leurs rivales, ne cadrant aucune de leurs trois maigres tentatives du premier acte. Un mal endémique depuis le début de la compétition.

Bonne nouvelle cependant, leur première frappe cadrée, elle, faisait mouche lorsque Gauvin, servie sur un plateau d’argent, ouvrait la marque dès la 51e minute (1-0). Le début de la fin pour les Brésiliennes ? Pas du tout. Derrière, Bouhaddi devait s’employer pour dévier une tête de Cristiane sur sa transversale (55e), avant que Thaisa ne remette les compteurs à égalité (1-1, 63e), non sans l’aide, une nouvelle fois, du VAR. Débutait alors un match crispant pour des Bleues dominatrices, mais en difficulté dans les 20 derniers mètres adverses, tandis que planait l’angoisse d’un contre brésilien meurtrier. Comme en prolongation avec un sauvetage de Griedge Mbock devant sa ligne (105e). Jusqu’à la délivrance apportée par la capitaine Amandine Henry à la 107e minute d’un plat du pied délivré à l’arraché (2-1). Le symbole de ce 8e de finale pour la France.

Par Cédric Callier

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Une Réponse to “Coupe du Monde féminine 2019 : Proche du cauchemar, le rêve des Bleues se poursuit”

  1. Bouesso Says:

    Allez les Bleues !

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