Au total, 261 «cas de traversées» ou «tentatives de traversées» par la mer ont été recensées cette année par les autorités françaises et britanniques, effectuées essentiellement par de petites embarcations pneumatiques souvent surchargées, selon la préfecture de la Manche et de la mer du Nord. 2358 personnes ont été secourues puis ramenées sur les côtes françaises ou britanniques, contre 586 en 2018. Un précédent décompte communiqué mi-décembre faisait état de 2521 migrants ayant tenté cette traversée, mais incluait des personnes interceptées à terre, par exemple sur des plages du Pas-de-Calais.
Mardi encore, une embarcation légère a été signalée «en difficulté» à environ 11 km au nord de Dunkerque. Les six hommes à bord, dont «certains en hypothermie», ont été ramenés au port de Calais (Pas-de-Calais). Les autorités avaient déjà porté assistance à une cinquantaine de migrants depuis dimanche matin, lors de plusieurs sauvetages. Le 26 décembre, 71 migrants avaient cette fois été interceptés au petit matin.
Depuis la fin 2018, ces traversées ne cessent de se multiplier dans la Manche, malgré les mises en garde répétées des autorités soulignant le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la faible température de l’eau. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, d’où partent «95%» des embarcations, le «plan d’action» visant à «mettre fin» à ces traversées annoncé en janvier par la ministère de l’Intérieur «produit des résultats». «Depuis un an, 55% des traversées ont été mises en échec» grâce à «la forte mobilisation des forces publiques françaises en mer et sur terre», souligne le préfet du Pas-de-Calais Fabien Sudry, prenant en compte les migrants interceptés et les canots cachés dans les dunes découverts par les forces de l’ordre.
Par Le Figaro avec AFP
janvier 1, 2020 à 11:31 |
Une année de triste record