La ministre de la Santé succède à l’ex-candidat à la mairie de Paris, qui s’est retiré après la diffusion d’images privées intimes. Elle s’apprête à quitter le gouvernement.

L’urgence a eu raison de ses hésitations. La ministre de la Santé Agnès Buzyn remplace finalement Benjamin Griveaux dans la campagne municipale à Paris «pour devenir la candidate du rassemblement», a-t-elle annoncé dimanche à l’Agence France-Presse (AFP). A un mois des élections municipales, elle succède au candidat La République en marche (LREM) qui s’est retiré vendredi de la course, après la diffusion sur le web d’images intimes et privées.
«J’y vais pour gagner», «j’en ai envie», a déclaré à l’AFP la ministre. «J’aime Paris, je la connais, j’y suis née, j’y habite depuis toujours, et je pense avoir beaucoup à apporter à toutes celles et tous ceux qui, comme moi, y vivent au quotidien», écrit-elle dans une lettre d’intention, transmise à l’AFP.
Première candidature
Il y a quelques semaines, Agnès Buzyn avait décliné la proposition de mener la campagne municipale dans le 15e arrondissement de la capitale. Encore vendredi, interrogée sur un remplacement de Benjamin Griveaux, elle avait invoqué un agenda chargé, entre la crise au sein des hôpitaux et l’épidémie du coronavirus. En succédant au candidat, cette médecin de formation projetée en politique à son arrivée au gouvernement, en 2017, se lance à 57 ans dans sa première campagne électorale.
Le profil de cette pièce-maîtresse de l’exécutif satisfait les responsables de LREM qui, depuis le retrait de leur chef de file à Paris, plaidaient pour la candidature d’un «poids lourd». D’autres noms avaient aussi été cités : les députés Mounir Mahjoubi, Julien Bargeton et Sylvain Maillard, ou encore Delphine Bürkli, la maire sortante du 9e arrondissement (ex-LR), proche du premier ministre.
Vers un départ du gouvernement
Une fois cette candidature entérinée par LREM, la ministre quittera ses «fonctions ministérielles tant le surcroît d’activité intense, notamment liée à la gestion du coronavirus, demande une implication totale», écrit-elle dans sa lettre d’intention. «La continuité de l’action du ministère pourra compter sur la solidité et l’implication totale des équipes opérationnelles», assure-t-elle.
Selon des sources du parti présidentiel, elle devrait démissionner et être remplacée dans les prochaines heures au ministère de la Santé. Jusqu’au scrutin des 15 et 22 mars, elle bataillera notamment avec la maire socialiste sortante Anne Hidalgo, l’ancienne ministre Rachida Dati, candidate des Républicains, et le dissident LREM Cédric Villani.
Avec Le Figaro
Étiquettes : Agnès Buzyn, FRANCE, LREM, Municipales, Paris, Remplacement
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