Il s’agit d’un expert pétrolier qui travaille pour l’une des plus grandes compagnies opérant dans le désert oriental, non loin de la frontière libyenne.
Le Canadien – que nous omettons d’identifier pour des raisons de confidentialité – est arrivé en Égypte à la fin du mois de février, en provenance du Canada, après un transit de quatre heures dans une capitale européenne.
Ce n’est que neuf jours après son arrivée en Egypte que les symptômes, qu’il croyait liés à une grippe, se sont aggravés, le poussant à consulter un médecin sur son lieu de travail.
Une fois son infection confirmée, il a été transporté dans une ambulance auto-désinfectante à l’hôpital Al-Naguila, à Marsa Matrouh, une localité au bord de la Méditerranée, à deux heures de route du champs gazier où il travaille et réside.
C’est cet hôpital que les autorités ont désigné pour soigner toutes les personnes atteintes du coronavirus sur son sol.
Selon un porte-parole du ministère de la Santé, l’homme de 54 ans se trouve « dans un état stable ».
Une équipe de trente médecins et infirmiers, ainsi que six ambulances, dont trois auto-désinfectantes, ont été mis à leur disposition, selon le ministère de la Santé.
Nader Saad, un porte-parole du gouvernement, a par ailleurs assuré que sept personnes ayant été en contact direct avec le Canadien ne sont pas infectées, selon les résultats de leur test. Il assure toutefois qu’ils resteront en quarantaine pendant une quinzaine de jours avec les 1500 autres personnes « par mesures de précaution ».
Jointe par téléphone en Alberta, l’épouse du Canadien infecté n’a pas voulu donner de commentaires aux médias. Elle confirme toutefois que son mari se trouve présentement en Égypte.
Dans un message envoyé à Radio-Canada par courriel, Krystyna Dodds, porte-parole d’Affaires mondiales Canada assure qu’Ottawa est « au courant du cas confirmé de COVID-19 d’un citoyen canadien en Égypte ».
Miser sur la « transparence »
Les autorités égyptiennes ont essuyé des critiques au début de la crise du coronavirus en raison du manque de transparence dans leurs communications. Les responsables démentaient la présence de cas confirmés dans ce pays de 100 millions d’habitants, alors que plusieurs personnes infectées ayant séjourné en Égypte ont été recensées en France, au Canada et aux États-Unis, entre autres.
Au Canada, les trois derniers cas confirmés concernent des voyageurs arrivés d’Égypte.
En réponse aux critiques, M. Saad a affirmé que son gouvernement travaille en étroite collaboration avec l’Organisation mondiale de la Santé et qu’il mise sur la transparence pour ne pas donner la fausse impression qu’on ne travaille pas. Des campagnes de sensibilisation pour guider les Égyptiens et leur fournir les informations nécessaires se sont multipliées et plus de 1800 tests ont été effectués jusque-là, selon lui.
Début février, l’Égypte avait suspendu certaines de ses liaisons avec la Chine et rapatrié environ 300 de ses ressortissants de la ville de Wuhan, foyer du virus. Début mars, la ministre égyptienne de la Santé, Hala Zayed, s’est rendue à Pékin pour témoigner de la « solidarité » de l’Égypte avec la Chine, où est apparue l’épidémie en décembre 2019
Avec Radio-canada par Rania Massoud
Étiquettes : Canadien, Egypte, quarantaine
mars 9, 2020 à 12:22 |
Une situation sérieuse