Le PEQ est un programme qui permet aux étudiants étrangers et aux travailleurs temporaires établis au Québec d’obtenir rapidement un Certificat de sélection en vue d’une résidence permanente.
Fraîchement diplômé en sciences de l’environnement à l’Institut de recherche sur les forêts (IRF) de l’UQAT, Mohammed Henneb a plié bagage il y a quelques jours pour occuper un poste de chercheur en régénération forestière à l’université de Moncton.
Ce n’était pourtant pas son plan de départ, lorsqu’il a choisi le Québec pour poursuivre ses études, il y a sept ans.
Il affirme que la réforme du PEQ l’a poussé à reconsidérer ses choix de carrière à la dernière minute.
«Moi au début mon idée c’était de m’établir au Québec et de faire carrière au Québec en foresterie, que ce soit dans une université ou dans le secteur public», explique le chercheur.
Selon lui, «cette réforme c’est comme un frein considérable à [son] développement de carrière, surtout dans le domaine de la recherche, avoir un statut de résidence permanente est primordial.»
Selon Mohammed Henneb, les conditions d’emploi et développement de carrière sont meilleures au Nouveau-Brunswick pour des étudiants diplômés comme lui.
Le doctorant dit avoir tourné la page du Québec, mais il regrette de ne pas avoir eu la chance de réaliser son rêve de départ, qui est de prendre part au développement du Québec.
«J’ai passé d’excellents moments au Québec, le Québec m’a accueilli, m’a formé, j’ai rencontré des personnes extraordinaires, j’ai appris le sens de la recherche scientifique en foresterie au Québec, dit-il. Mon rêve c’était de devenir un acteur qui va ajouter sa pierre au développement économique et social du Québec, mais avec cette réforme, c’est triste, c’est vraiment triste.»
Mohammed Hanneb affirme que d’autres étudiants étrangers, déçus par la réforme, considèrent la possibilité de s’établir définitivement en Ontario ou au Nouveau-Brunswick.
Avec Radio-Canada par Boualem Hadjouti
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